jeudi 5 janvier 2012

Syrie: les ruses de Bachar el-Assad pour rester au pouvoir

Il faut changer les noms des rues, des villages et des quartiers pour tromper les observateurs. Désorientés, ils finiront par se lasser, se tromper et se ridiculiser. Ensuite, il faut les inonder de faux rescapés, de faux témoins, de fausses victimes et de faux villages sinistrés. Rien de plus lassant que la jérémiade. Elle dit tout et n'importe quoi. C'est beaucoup de bruits mais peu de détails et les observateurs sont des humains qui ont besoin de dormir. Ne leur offrez pas l'adversité mais la mollesse.
Les observateurs, marionettes du régime el-Assad
Il faut aussi faire peur, indirectement aux observateurs. Un bon attentat «islamiste» les fera réfléchir sur leurs demandes de liberté de mouvement. Ensuite, si vous en tuez un, le crime est déjà «islamiste» et vous vous en laverez les mains car vous les aurez déjà prévenus. N'oubliez pas aussi de les infiltrer, de les mettre sous écoute, de leur fournir de fausses informations pour les ridiculiser devant l'opinion internationale et les décrédibiliser un peu, mais pas trop. Il faut, en effet, être sournois, mais pas grossier.
Essayez aussi de scruter leurs parcours, dans leurs pays d'origine, leur CV, leurs anciens scandales. Il reste encore parmi les arabes, des régimes amis qui peuvent vous envoyer des observateurs «amis», les autres, mettez un effet de loupe sur leurs erreurs anciennes.
La dictature du faux et de la peur
Jouez sur les identités des victimes, des morts, des listes dans les hôpitaux et les morgues, des médecins et des adresses des prisons. L'essentiel est de désordonner le réel sans y toucher. Créer de faux maquis de rebelles. Rien de mieux pour le pire. D'abord pour casser les vrais maquis, ensuite pour créer la peur, le doute et la suspicion parmi vos ennemis et les populations neutres. Fabriquez une fausse atteinte à des droits de l'Homme, filmez et postez et laissez El Jazeera en parler, puis démentez avec des preuves. Et puisque le fait est faux à (...) Lire la suite.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire