Grève générale et manifestations contre la hausse des prix du carburant se poursuivent mercredi 11 janvier au Nigeria, pour la troisième journée consécutive. De violentes émeutes ont éclaté dans la ville de Minna, dans le centre du pays, où un policier a été tué. Un couvre-feu de vingt-quatre heures a été imposé par les autorités locales 'dans l'ensemble des vingt zones administratives, à la suite de la rupture de la loi et de l'ordre à Minna', annonce un communiqué du gouvernement local.
On ignorait en fin d'après-midi les causes précises de ces émeutes. Les assaillants ont incendié une représentation locale du parti au pouvoir, de la Commission électorale nationale (INEC), et le siège de campagne du gouverneur de l'Etat. Le calme est revenu par la suite dans la ville, où patrouillaient les forces de sécurité.
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MENACE D'INTERRUPTION DE LA PRODUCTION DE BRUT
La grève qui n'affecte pas à ce stade la production pétrolière du plus gros producteur d'Afrique paralyse le pays. Mais mercredi, les deux syndicats des ouvriers du pétrole ont menacé d'interrompre la production de brut. 'Nous demandons à toutes les plates-formes de production de se mettre en alerte rouge en prévision d'un arrêt total de la production', a indiqué Babatunde Ogun, président du syndicat Pengassan, dont les dirigeants sont réunis à Port Harcourt, la capitale pétrolière du Nigeria.
Les confédérations syndicales, à l'origine de la grève générale, exigent que le gouvernement rétablisse les subventions dont la suppression, le 1er janvier, a entraîné une brusque hausse des prix de l'essence qui affecte la plupart des Nigérians, tant pour les transports que pour l'alimentation des générateurs d'électricité. Mardi soir, le gouvernement a ordonné aux fonctionnaires grévistes de reprendre le travail, menaçant de suspendre leurs (...) Lire la suite.
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