La police et l'armée égyptiennes ont tiré des coups de feu et fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques mardi pour tenter une nouvelle fois, pour la cinquième journée consécutive, de déloger de la place Tahrir du Caire des manifestants hostiles au pouvoir militaire.
D'intenses fusillades ont résonné à travers la place tandis que les forces de sécurité chargeaient des centaines de manifestants refusant de quitter les lieux, ont déclaré des activistes et un journaliste de Reuters.
"Des centaines de membres de la sûreté de l'Etat et de l'armée ont pénétré sur la place et ont commencé à tirer sans relâche. Ils ont poursuivi des manifestants et brûlé tout ce qui était sur leur passage, y compris du matériel médical et des couvertures", a dit Ismaïl, un manifestant, au téléphone.
Avant cette intervention des forces de l'ordre, des manifestants ont tenté de briser un mur de briques érigé pour bloquer l'accès au parlement, situé non loin de la place Tahrir.
De sources médicales, on estime que 13 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées depuis le début de ces nouveaux affrontements vendredi sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement ayant abouti en février au renversement d'Hosni Moubarak. Des manifestants affirment que ce bilan va s'alourdir avec la dernière intervention des forces de l'ordre.
"Certains de ceux qui sont tombés avaient des blessures par balles aux jambes", a dit Ismaïl.
Des personnalités politiques et des membres du parlement ont tenté de se rendre sur la place mais ont fait demi-tour en raison des fusillades, a ajouté ce manifestant.
Une source militaire a fait état de 164 arrestations. Une source au sein des services de sécurité a déclaré qu'un jeune homme de 26 ans était mort en détention sans que l'on connaisse la cause de son décès.
"FOURS CRÉMATOIRES"
L'agence de presse Mena a rapporté que le parquet avait placé en détention 123 personnes arrêtées pour refus d'obéissance, jets de pierres contre les forces de l'ordre et incendies de bâtiments publics. Le parquet a relâché 53 autres personnes.
Dix mois après le renversement d'Hosni Moubarak, une partie de la population soupçonne l'armée de profiter de son rôle à la tête du processus de transition pour tenter de conserver le pouvoir. D'autres savent gré aux militaires de chercher à maintenir le calme et l'ordre afin de permettre le bon déroulement des élections, qui se déroulent par phases depuis fin novembre.
Les images d'une femme à terre brutalisée par les forces de l'ordre et traînée au sol au point de faire apparaître ses sous-vêtements ont toutefois choqué de nombreux Egyptiens.
L'armée, elle, se défend. Le général Adel Emara a assuré qu'il s'agissait d'un incident isolé et que l'armée n'avait pas donné l'ordre d'évacuer la place Tahrir par la force.
"Depuis le début de la révolution, des forces malveillantes tentent d'entraîner l'Egypte dans le chaos et placent l'armée dans une situation de confrontation avec le peuple", a-t-il dit.
"Ce qui est en train de se passer n'a rien à voir avec la révolution et sa jeunesse pure, qui n'a jamais souhaité mettre à terre ce pays", a-t-il ajouté.
Les dernières violences sur la place Tahrir ont provoqué l'incendie de la bibliothèque de l'Institut d'Egypte, fondé il y a plus de deux siècles.
"Que ressentez-vous lorsque vous voyez l'Egypte et son histoire brûler sous vos yeux?", s'est indigné le général à la retraite Abdel Moneim Kato, conseiller de l'armée, dans le journal Al Chorouk, en dénonçant des "vagabonds qui mériteraient de brûler dans les fours crématoires d'Hitler".
D'intenses fusillades ont résonné à travers la place tandis que les forces de sécurité chargeaient des centaines de manifestants refusant de quitter les lieux, ont déclaré des activistes et un journaliste de Reuters.
"Des centaines de membres de la sûreté de l'Etat et de l'armée ont pénétré sur la place et ont commencé à tirer sans relâche. Ils ont poursuivi des manifestants et brûlé tout ce qui était sur leur passage, y compris du matériel médical et des couvertures", a dit Ismaïl, un manifestant, au téléphone.
Avant cette intervention des forces de l'ordre, des manifestants ont tenté de briser un mur de briques érigé pour bloquer l'accès au parlement, situé non loin de la place Tahrir.
De sources médicales, on estime que 13 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées depuis le début de ces nouveaux affrontements vendredi sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement ayant abouti en février au renversement d'Hosni Moubarak. Des manifestants affirment que ce bilan va s'alourdir avec la dernière intervention des forces de l'ordre.
"Certains de ceux qui sont tombés avaient des blessures par balles aux jambes", a dit Ismaïl.
Des personnalités politiques et des membres du parlement ont tenté de se rendre sur la place mais ont fait demi-tour en raison des fusillades, a ajouté ce manifestant.
Une source militaire a fait état de 164 arrestations. Une source au sein des services de sécurité a déclaré qu'un jeune homme de 26 ans était mort en détention sans que l'on connaisse la cause de son décès.
"FOURS CRÉMATOIRES"
L'agence de presse Mena a rapporté que le parquet avait placé en détention 123 personnes arrêtées pour refus d'obéissance, jets de pierres contre les forces de l'ordre et incendies de bâtiments publics. Le parquet a relâché 53 autres personnes.
Dix mois après le renversement d'Hosni Moubarak, une partie de la population soupçonne l'armée de profiter de son rôle à la tête du processus de transition pour tenter de conserver le pouvoir. D'autres savent gré aux militaires de chercher à maintenir le calme et l'ordre afin de permettre le bon déroulement des élections, qui se déroulent par phases depuis fin novembre.
Les images d'une femme à terre brutalisée par les forces de l'ordre et traînée au sol au point de faire apparaître ses sous-vêtements ont toutefois choqué de nombreux Egyptiens.
L'armée, elle, se défend. Le général Adel Emara a assuré qu'il s'agissait d'un incident isolé et que l'armée n'avait pas donné l'ordre d'évacuer la place Tahrir par la force.
"Depuis le début de la révolution, des forces malveillantes tentent d'entraîner l'Egypte dans le chaos et placent l'armée dans une situation de confrontation avec le peuple", a-t-il dit.
"Ce qui est en train de se passer n'a rien à voir avec la révolution et sa jeunesse pure, qui n'a jamais souhaité mettre à terre ce pays", a-t-il ajouté.
Les dernières violences sur la place Tahrir ont provoqué l'incendie de la bibliothèque de l'Institut d'Egypte, fondé il y a plus de deux siècles.
"Que ressentez-vous lorsque vous voyez l'Egypte et son histoire brûler sous vos yeux?", s'est indigné le général à la retraite Abdel Moneim Kato, conseiller de l'armée, dans le journal Al Chorouk, en dénonçant des "vagabonds qui mériteraient de brûler dans les fours crématoires d'Hitler".
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire