Le président russe Dmitri Medvedev a ordonné dimanche l'ouverture d'une enquête sur les allégations de fraudes commises lors des élections législatives du 4 décembre remportées par le parti au pouvoir, Russie unie.
Plusieurs dizaines de milliers de Russes sont descendus samedi dans les rues du pays pour réclamer la fin du régime du Premier ministre Vladimir Poutine et la tenue de nouvelles élections législatives, dénonçant des irrégularités électorales favorisant Russie unie.
"Je ne suis pas d'accord avec tous les slogans ou déclarations faites lors des rassemblements (de samedi). Cependant, j'ai donné des instructions pour que soient vérifiées toutes les informations en provenance des bureaux de vote concernant le respect des règlements électoraux", a expliqué le président sur sa page Facebook.
"Les citoyens russes ont le droit de s'exprimer et de se rassembler librement. Les gens ont le droit d'exprimer leur opinion comme ils l'ont fait hier. Les manifestations se sont déroulées dans le cadre de la loi", a-t-il ajouté.
La mobilisation de samedi, entretenue depuis une semaine sur les réseaux sociaux, est sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999. Les autorités l'ont chiffrée à 25.000 à Moscou, 150.000 selon les organisateurs.
Signe d'un changement d'attitude des autorités face aux manifestations, les rassemblements ont été autorisés et les forces de l'ordre ne sont que très peu intervenues.
"Nous respectons le point de vue des manifestants, nous entendons ce qu'ils nous disent et nous continuerons à les écouter", a indiqué Dmitri Peskov, porte-parole de Poutine dans un communiqué publié tard samedi.
NOUVELLE MANIFESTATION LE 24 DÉCEMBRE
Cette position ne devrait pas apaiser la colère des manifestants qui réclament l'annulation du scrutin, la tenue d'une nouvelle élection, le limogeage du responsable de la commission électorale Vladimir Tchourov et la libération des prisonniers politiques.
Les organisateurs ont d'ores et déjà appelé une nouvelle journée d'action le 24 décembre.
"Je suis heureux, la date du 10 décembre 2011 restera dans l'histoire comme le jour de renaissance de la société civile et des valeurs civiques du pays. Après 10 ans d'hibernation, Moscou et la Russie se sont réveillés", s'enthousiasme Boris Nemtsov, un responsable de l'opposition, sur son blog.
"Si c'est un aussi grand succès, c'est que le sentiment d'estime de soi nous a réveillés et nous en avons tellement assez des mensonges de Poutine et de Medvedev, des vols et du cynisme que nous ne pouvons pas les tolérer plus longtemps. Ensemble nous gagnerons!".
L'enthousiasme généré par la forte mobilisation de samedi pourrait toutefois se heurter à la réalité.
L'opposition russe est en proie à des divisions, les partis politiques n'ont joué que très peu de rôle dans les manifestations et l'arrivée du froid hivernal et des températures glaciales pourraient refroidir l'ardeur des manifestants.
Si la plupart des analystes estiment que Poutine ne court pas dans l'immédiat le risque d'être emporté par des manifestations qui s'inspireraient du "printemps arabe", ils notent cependant que son autorité a été ébranlée ces derniers jours et qu'elle pourrait encore faiblir après son retour au Kremlin, programmé après la présidentielle de mars prochain.
Poutine a été élu à la présidence en 2000, fonction qu'il a abandonnée en 2008 pour devenir le Premier ministre de son dauphin Dmitri Medvedev. Il devrait, selon toute vraisemblance,(...)Lire la suie.
Plusieurs dizaines de milliers de Russes sont descendus samedi dans les rues du pays pour réclamer la fin du régime du Premier ministre Vladimir Poutine et la tenue de nouvelles élections législatives, dénonçant des irrégularités électorales favorisant Russie unie.
"Je ne suis pas d'accord avec tous les slogans ou déclarations faites lors des rassemblements (de samedi). Cependant, j'ai donné des instructions pour que soient vérifiées toutes les informations en provenance des bureaux de vote concernant le respect des règlements électoraux", a expliqué le président sur sa page Facebook.
"Les citoyens russes ont le droit de s'exprimer et de se rassembler librement. Les gens ont le droit d'exprimer leur opinion comme ils l'ont fait hier. Les manifestations se sont déroulées dans le cadre de la loi", a-t-il ajouté.
La mobilisation de samedi, entretenue depuis une semaine sur les réseaux sociaux, est sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999. Les autorités l'ont chiffrée à 25.000 à Moscou, 150.000 selon les organisateurs.
Signe d'un changement d'attitude des autorités face aux manifestations, les rassemblements ont été autorisés et les forces de l'ordre ne sont que très peu intervenues.
"Nous respectons le point de vue des manifestants, nous entendons ce qu'ils nous disent et nous continuerons à les écouter", a indiqué Dmitri Peskov, porte-parole de Poutine dans un communiqué publié tard samedi.
NOUVELLE MANIFESTATION LE 24 DÉCEMBRE
Cette position ne devrait pas apaiser la colère des manifestants qui réclament l'annulation du scrutin, la tenue d'une nouvelle élection, le limogeage du responsable de la commission électorale Vladimir Tchourov et la libération des prisonniers politiques.
Les organisateurs ont d'ores et déjà appelé une nouvelle journée d'action le 24 décembre.
"Je suis heureux, la date du 10 décembre 2011 restera dans l'histoire comme le jour de renaissance de la société civile et des valeurs civiques du pays. Après 10 ans d'hibernation, Moscou et la Russie se sont réveillés", s'enthousiasme Boris Nemtsov, un responsable de l'opposition, sur son blog.
"Si c'est un aussi grand succès, c'est que le sentiment d'estime de soi nous a réveillés et nous en avons tellement assez des mensonges de Poutine et de Medvedev, des vols et du cynisme que nous ne pouvons pas les tolérer plus longtemps. Ensemble nous gagnerons!".
L'enthousiasme généré par la forte mobilisation de samedi pourrait toutefois se heurter à la réalité.
L'opposition russe est en proie à des divisions, les partis politiques n'ont joué que très peu de rôle dans les manifestations et l'arrivée du froid hivernal et des températures glaciales pourraient refroidir l'ardeur des manifestants.
Si la plupart des analystes estiment que Poutine ne court pas dans l'immédiat le risque d'être emporté par des manifestations qui s'inspireraient du "printemps arabe", ils notent cependant que son autorité a été ébranlée ces derniers jours et qu'elle pourrait encore faiblir après son retour au Kremlin, programmé après la présidentielle de mars prochain.
Poutine a été élu à la présidence en 2000, fonction qu'il a abandonnée en 2008 pour devenir le Premier ministre de son dauphin Dmitri Medvedev. Il devrait, selon toute vraisemblance,(...)Lire la suie.
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