Pomme de discorde des négociations entre socialistes et écologistes, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) est combattu par des militants anarchistes, qui viennent occuper illégalement les maisons rachetées ou les zones en friches.
Depuis deux ans, une centaine d'entre eux ont aménagé des cabanes ou investi des caravanes dans une quinzaine de lieux, répartis sur les 1.650 hectares de cette "zone d'aménagement différé" (ZAD) à 30 kilomètres au nord de Nantes et 90 km au sud de Rennes.
Au lieu-dit Le Sabot, une demi-douzaine de baraquements ont ainsi été érigés sur un terrain défriché il y a maintenant six mois. Alimentés en électricité par des panneaux solaires, ses occupants y font aujourd'hui pousser "des légumes qui sentent bon la lutte", vendus à prix libre aux occupants de la ZAD.
"En étant présents ici, on s'oppose concrètement aux travaux préliminaires des géomètres et des bureaux d'étude", explique Camille, 25 ans. "On leur rend la tâche plus difficile, car ils ont besoin des forces de l'ordre pour intervenir."
"Nous voulons réoccuper cette zone, que les décideurs de ce projet se sont efforcés de vider depuis trente ans", complète Nicolas, un autre opposant au projet. "Il n'y a peut-être pas des milliers d'habitants ici, mais il y a des milliers d'hectares de terres à sauver."
LUTTE GLOBALE
Le combat contre cet aéroport interrégional du Grand Ouest, imaginé en 1965 pour accueillir le Concorde et qui doit recevoir l'Airbus A380 en 2017, s'inscrit aussi pour ces militants dans le cadre plus large d'une lutte contre l'économie de marché.
Des réunions ont ainsi lieu deux fois par semaine pour piloter collectivement la vie de cette zone à défendre et organiser par exemple l'accueil des journalistes ou la collectivisation des potagers.
D'autres opposants au projet ont eux décidé d'occuper illégalement des maisons rachetées à leurs propriétaires par le conseil général de Loire-Atlantique, comme au lieu-dit Les Planchettes, où des bornes de géomètres arrachées sont exhibées comme des trophées.
Tous font l'objet depuis juin de procédures d'expulsion, qui devraient être effectives pour certains dès le mois prochain. Ils sont néanmoins bien accueillis par les riverains, comme Alain Bretesché, locataire en bail précaire avec sa famille d'un ancien corps de ferme racheté par le conseil général.
"Nous avons de très bons rapports avec les nouveaux arrivants, même si on ne vit pas de la même façon", insiste cet électricien de 44 ans originaire de la commune, qui peut être expulsé du jour au lendemain d'ici deux mois. "Vinci pensait peut-être(...)Lire la suite.
Depuis deux ans, une centaine d'entre eux ont aménagé des cabanes ou investi des caravanes dans une quinzaine de lieux, répartis sur les 1.650 hectares de cette "zone d'aménagement différé" (ZAD) à 30 kilomètres au nord de Nantes et 90 km au sud de Rennes.
Au lieu-dit Le Sabot, une demi-douzaine de baraquements ont ainsi été érigés sur un terrain défriché il y a maintenant six mois. Alimentés en électricité par des panneaux solaires, ses occupants y font aujourd'hui pousser "des légumes qui sentent bon la lutte", vendus à prix libre aux occupants de la ZAD.
"En étant présents ici, on s'oppose concrètement aux travaux préliminaires des géomètres et des bureaux d'étude", explique Camille, 25 ans. "On leur rend la tâche plus difficile, car ils ont besoin des forces de l'ordre pour intervenir."
"Nous voulons réoccuper cette zone, que les décideurs de ce projet se sont efforcés de vider depuis trente ans", complète Nicolas, un autre opposant au projet. "Il n'y a peut-être pas des milliers d'habitants ici, mais il y a des milliers d'hectares de terres à sauver."
LUTTE GLOBALE
Le combat contre cet aéroport interrégional du Grand Ouest, imaginé en 1965 pour accueillir le Concorde et qui doit recevoir l'Airbus A380 en 2017, s'inscrit aussi pour ces militants dans le cadre plus large d'une lutte contre l'économie de marché.
Des réunions ont ainsi lieu deux fois par semaine pour piloter collectivement la vie de cette zone à défendre et organiser par exemple l'accueil des journalistes ou la collectivisation des potagers.
D'autres opposants au projet ont eux décidé d'occuper illégalement des maisons rachetées à leurs propriétaires par le conseil général de Loire-Atlantique, comme au lieu-dit Les Planchettes, où des bornes de géomètres arrachées sont exhibées comme des trophées.
Tous font l'objet depuis juin de procédures d'expulsion, qui devraient être effectives pour certains dès le mois prochain. Ils sont néanmoins bien accueillis par les riverains, comme Alain Bretesché, locataire en bail précaire avec sa famille d'un ancien corps de ferme racheté par le conseil général.
"Nous avons de très bons rapports avec les nouveaux arrivants, même si on ne vit pas de la même façon", insiste cet électricien de 44 ans originaire de la commune, qui peut être expulsé du jour au lendemain d'ici deux mois. "Vinci pensait peut-être(...)Lire la suite.
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