La France et la Turquie ont uni leurs voix vendredi pour réclamer une pression accrue sur le régime syrien, sous la menace de sanctions de la Ligue arabe, alors que la répression du mouvement de contestation a fait de nouvelles victimes.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les forces de sécurité syriennes ont abattu au moins cinq manifestants et fait des dizaines de blessés dans plusieurs villes du pays, où les prières du vendredi ont donné lieu à de nouveaux rassemblements contre le régime de Bachar al Assad.
"Le moment est venu d'unir nos efforts pour accentuer les sanctions" contre le régime syrien, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, lors d'une visite à Ankara.
La Ligue arabe, qui a suspendu la Syrie cette semaine, a fixé un ultimatum à Damas: soit le régime met en application d'ici à la fin de la semaine le plan de sortie de crise préparé par l'organisation panarabe, qui prévoit notamment le retrait des militaires présents dans les villes, soit il s'exposera à des sanctions.
Au siège new-yorkais des Nations unies, les Européens et plusieurs capitales arabes espèrent pouvoir soumettre la semaine prochaine aux voix de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la répression.
A Ankara, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie française a déclaré qu'il doutait que Damas accepte de se plier aux exigences de la Ligue arabe, qui lui a donné mercredi trois jours pour mettre fin aux violences.
"Je ne souhaite pas faire de pronostics, mais je doute fort malgré tout que le régime accepte l'initiative arabe", a déclaré Alain Juppé.
Ahmet Davutoglu a promis d'accroître la pression sur Damas par des sanctions économiques si le plan de la Ligue arabe, soutenu par Ankara, n'est pas accepté par le régime syrien.
"Le plus important est d'accroître la pression sur la Syrie pour faire cesser le bain de sang", a déclaré le chef de la diplomatie turque.
"ÉVITER LA GUERRE CIVILE"
Depuis que Damas a formellement accepté le plan de la Ligue arabe, le 2 novembre, des centaines de personnes ont été tuées en Syrie, dont des civils, des déserteurs et des membres des forces de sécurité.
Le gouvernement syrien explique vouloir mettre en oeuvre ce plan mais appelle les pays voisins à agir davantage pour interrompre les flux d'armes à destination de l'opposition et à mettre un terme à ce qu'il présente comme une campagne de propagande dans les médias incitant au soulèvement contre le pouvoir.
Les autorités syriennes ont également donné leur feu vert au déploiement d'observateurs de la Ligue arabe mais, dans une lettre reçue jeudi soir par l'organisation panarabe, elles demandent des amendements sur ce projet.
Sur le terrain, les attaques menées mercredi à l'aube contre un complexe du renseignement militaire de la banlieue de Damas puis jeudi soir contre un bâtiment des forces de sécurité à Maarat al Numaan, à 300 km environ au nord de la capitale, ont donné un tour nouveau à la contestation.
En raison du nombre croissant de soldats déserteurs, le mouvement de contestation populaire lancé à la mi-mars dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne tend à se transformer en un conflit armé, incitant les dirigeants de l'opposition à appeler au respect du principe de non-violence.
Appelant l'opposition à ne pas recourir à la lutte armée afin d'"éviter la guerre civile", qui serait une "catastrophe", et réaffirmant que la France était opposée à toute intervention unilatérale pour arrêter la répression, Alain Juppé a appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à réagir.
"Il n'est pas normal que sur une crise de cette ampleur, le Conseil de sécurité ne se prononce pas. Et j'espère que ceux qui bloquent aujourd'hui toute résolution au Conseil de sécurité finiront par prendre conscience de la réalité", a-t-il dit.
La Russie et la Chine ont opposé début octobre leur veto à un projet de résolution rédigé par la France en coopération avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal pour condamner les violences en Syrie.
Paris, en coordination avec Londres, Berlin et plusieurs pays arabes, espère soumettre mardi prochain au vote de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la Syrie pour la répression des manifestations antigouvernementales, qui a fait plus de 3.500 morts depuis la mi-mars selon l'Onu.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les forces de sécurité syriennes ont abattu au moins cinq manifestants et fait des dizaines de blessés dans plusieurs villes du pays, où les prières du vendredi ont donné lieu à de nouveaux rassemblements contre le régime de Bachar al Assad.
"Le moment est venu d'unir nos efforts pour accentuer les sanctions" contre le régime syrien, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, lors d'une visite à Ankara.
La Ligue arabe, qui a suspendu la Syrie cette semaine, a fixé un ultimatum à Damas: soit le régime met en application d'ici à la fin de la semaine le plan de sortie de crise préparé par l'organisation panarabe, qui prévoit notamment le retrait des militaires présents dans les villes, soit il s'exposera à des sanctions.
Au siège new-yorkais des Nations unies, les Européens et plusieurs capitales arabes espèrent pouvoir soumettre la semaine prochaine aux voix de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la répression.
A Ankara, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie française a déclaré qu'il doutait que Damas accepte de se plier aux exigences de la Ligue arabe, qui lui a donné mercredi trois jours pour mettre fin aux violences.
"Je ne souhaite pas faire de pronostics, mais je doute fort malgré tout que le régime accepte l'initiative arabe", a déclaré Alain Juppé.
Ahmet Davutoglu a promis d'accroître la pression sur Damas par des sanctions économiques si le plan de la Ligue arabe, soutenu par Ankara, n'est pas accepté par le régime syrien.
"Le plus important est d'accroître la pression sur la Syrie pour faire cesser le bain de sang", a déclaré le chef de la diplomatie turque.
"ÉVITER LA GUERRE CIVILE"
Depuis que Damas a formellement accepté le plan de la Ligue arabe, le 2 novembre, des centaines de personnes ont été tuées en Syrie, dont des civils, des déserteurs et des membres des forces de sécurité.
Le gouvernement syrien explique vouloir mettre en oeuvre ce plan mais appelle les pays voisins à agir davantage pour interrompre les flux d'armes à destination de l'opposition et à mettre un terme à ce qu'il présente comme une campagne de propagande dans les médias incitant au soulèvement contre le pouvoir.
Les autorités syriennes ont également donné leur feu vert au déploiement d'observateurs de la Ligue arabe mais, dans une lettre reçue jeudi soir par l'organisation panarabe, elles demandent des amendements sur ce projet.
Sur le terrain, les attaques menées mercredi à l'aube contre un complexe du renseignement militaire de la banlieue de Damas puis jeudi soir contre un bâtiment des forces de sécurité à Maarat al Numaan, à 300 km environ au nord de la capitale, ont donné un tour nouveau à la contestation.
En raison du nombre croissant de soldats déserteurs, le mouvement de contestation populaire lancé à la mi-mars dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne tend à se transformer en un conflit armé, incitant les dirigeants de l'opposition à appeler au respect du principe de non-violence.
Appelant l'opposition à ne pas recourir à la lutte armée afin d'"éviter la guerre civile", qui serait une "catastrophe", et réaffirmant que la France était opposée à toute intervention unilatérale pour arrêter la répression, Alain Juppé a appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à réagir.
"Il n'est pas normal que sur une crise de cette ampleur, le Conseil de sécurité ne se prononce pas. Et j'espère que ceux qui bloquent aujourd'hui toute résolution au Conseil de sécurité finiront par prendre conscience de la réalité", a-t-il dit.
La Russie et la Chine ont opposé début octobre leur veto à un projet de résolution rédigé par la France en coopération avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal pour condamner les violences en Syrie.
Paris, en coordination avec Londres, Berlin et plusieurs pays arabes, espère soumettre mardi prochain au vote de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la Syrie pour la répression des manifestations antigouvernementales, qui a fait plus de 3.500 morts depuis la mi-mars selon l'Onu.
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