Israël et le Hamas ont conclu mardi un accord prévoyant la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en juin 2006 en lisière de la bande de Gaza, en échange d'un millier de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Cet accord, fruit d'une médiation menée par l'Egypte et l'Allemagne, devrait mettre fin à l'un des épisodes les plus sensibles et les plus longs de leur affrontement.
"Si tout se déroule comme prévu, Gilad regagnera Israël dans les jours qui viennent", s'est réjoui le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a obtenu tard dans la soirée le soutien écrasant de son conseil des ministres.
Dans la bande de Gaza, des tirs de joie ont éclaté après la nouvelle, qualifiée d'"accomplissement national" par Khaled Méchaal, chef de file du Hamas qui vit en exil à Damas.
Le sort du militaire franco-israélien, qui faisait l'objet de tractations secrètes dont le succès a été annoncé à tort à plusieurs reprises, n'a pas de lien direct avec le processus de paix, mais sa libération pourrait relancer les chances de reprise du dialogue, au point mort depuis un an.
Khaled Méchaal a précisé que 1.027 détenus palestiniens dont 27 femmes seraient libérés. Les 450 premiers le seront au même moment que Gilad Shalit et les 550 suivant deux mois plus tard, a-t-il expliqué.
Côté israélien, on précise que sur ce premier groupe de 450, 203 prisonniers palestiniens seront libérés et transférés dans des pays tiers, 110 autres rentreront chez eux, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, et 131 dans la bande de Gaza. Les six derniers sont des Arabes israéliens.
Une incertitude porte sur la présence ou non de Marouane Barghouti et d'un autre activiste palestinien de premier plan, Ahmed Saadat, sur la liste des détenus palestiniens libérables.
Selon Yoram Cohen, le chef du contre-espionnage israélien (Shin Bet), Barghouti, dirigeant charismatique du Fatah et figure de la seconde Intifada, condamné à cinq peines de réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre, et Saadat, jugé coupable d'avoir ordonné l'assassinat d'un ministre israélien du Tourisme en 2001, ne sont pas concernés par l'accord.
"Nous mettons la dernière main aux dispositions techniques pour achever l'accord dans les jours qui viennent", a par ailleurs déclaré Abou Oubeïda, porte-parole de l'aile militaire du mouvement islamiste, interrogé par Reuters.
DERNIÈRE PREUVE DE VIE EN 2009
L'échange devrait satisfaire les deux parties. La campagne menée par la famille du militaire en a fait une grande cause en Israël et un test pour le gouvernement. Côté palestinien, on réclamait depuis des années un geste en faveur des 6.000 prisonniers détenus en Israël, considérés comme des héros de la cause nationale.
"Nous sommes très heureux de ce grand succès et nous rendons grâce à Dieu. Mais notre joie est(...)Lire la suite.
Cet accord, fruit d'une médiation menée par l'Egypte et l'Allemagne, devrait mettre fin à l'un des épisodes les plus sensibles et les plus longs de leur affrontement.
"Si tout se déroule comme prévu, Gilad regagnera Israël dans les jours qui viennent", s'est réjoui le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a obtenu tard dans la soirée le soutien écrasant de son conseil des ministres.
Dans la bande de Gaza, des tirs de joie ont éclaté après la nouvelle, qualifiée d'"accomplissement national" par Khaled Méchaal, chef de file du Hamas qui vit en exil à Damas.
Le sort du militaire franco-israélien, qui faisait l'objet de tractations secrètes dont le succès a été annoncé à tort à plusieurs reprises, n'a pas de lien direct avec le processus de paix, mais sa libération pourrait relancer les chances de reprise du dialogue, au point mort depuis un an.
Khaled Méchaal a précisé que 1.027 détenus palestiniens dont 27 femmes seraient libérés. Les 450 premiers le seront au même moment que Gilad Shalit et les 550 suivant deux mois plus tard, a-t-il expliqué.
Côté israélien, on précise que sur ce premier groupe de 450, 203 prisonniers palestiniens seront libérés et transférés dans des pays tiers, 110 autres rentreront chez eux, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, et 131 dans la bande de Gaza. Les six derniers sont des Arabes israéliens.
Une incertitude porte sur la présence ou non de Marouane Barghouti et d'un autre activiste palestinien de premier plan, Ahmed Saadat, sur la liste des détenus palestiniens libérables.
Selon Yoram Cohen, le chef du contre-espionnage israélien (Shin Bet), Barghouti, dirigeant charismatique du Fatah et figure de la seconde Intifada, condamné à cinq peines de réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre, et Saadat, jugé coupable d'avoir ordonné l'assassinat d'un ministre israélien du Tourisme en 2001, ne sont pas concernés par l'accord.
"Nous mettons la dernière main aux dispositions techniques pour achever l'accord dans les jours qui viennent", a par ailleurs déclaré Abou Oubeïda, porte-parole de l'aile militaire du mouvement islamiste, interrogé par Reuters.
DERNIÈRE PREUVE DE VIE EN 2009
L'échange devrait satisfaire les deux parties. La campagne menée par la famille du militaire en a fait une grande cause en Israël et un test pour le gouvernement. Côté palestinien, on réclamait depuis des années un geste en faveur des 6.000 prisonniers détenus en Israël, considérés comme des héros de la cause nationale.
"Nous sommes très heureux de ce grand succès et nous rendons grâce à Dieu. Mais notre joie est(...)Lire la suite.
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