Les rebelles libyens remportent leurs premiers succès sur la route de Tripoli
La région du djebel Nafusa est importante en raison de sa proximité avec Tripoli. En descendant du massif montagneux, le CNT pourrait atteindre des points situés à une grosse cinquantaine de kilomètres de la capitale. Pour commencer, l'objectif avoué des rebelles est donc de prendre deux villes : Bir al-Ghanam et Gharyan. Jeudi, les rebelles ont affirmé avoir atteint Kiklah, ce qui place encore Gharyan, où sont concentrées d'importantes forces gouvernementales, à plusieurs dizaines de kilomètres.
Dans cette zone montagneuse où, parfois, des forces appartenant à des camps opposés se trouvaient, il y a encore quelques semaines, face à face d'un village à l'autre, le CNT est parvenu à étendre les zones sous son contrôle le long d'une bande de trois cents kilomètres, jusqu'à la frontière avec la Tunisie. En tentant de se rapprocher de Tripoli, les rebelles espèrent menacer les environs de la capitale, et sans doute peser sur le climat qui y règne. Mais il reste du chemin. L'objectif de mettre Tripoli "à portée de canon" est encore lointain.
L'avancée des forces de CNT dont les effectifs se monteraient, selon l'AFP, à environ 400 hommes sur l'un des axes d'attaque dans le djebel Nafusa, avait été précédée par des frappes d'avions de l'OTAN dans cette zone, comme sur les positions gouvernementales prés de Misrata. L'OTAN a déclaré que ses opérations ont visé 2 700 cibles militaires depuis le début de son opération aérienne en Libye, à la mi-mars, ajoutant avoir détruit 600 chars et canons, ainsi que 800 dépôts d'armes. Ces opérations appuient l'effort militaire des rebelles, notamment en obligeant les forces de Mouammar Kadhafi à se dissimuler pour éviter d'être atteints par des tirs qui visent aussi des véhicules en déplacement ou des checkpoints.
Après plus de cent jours de frappes, il est impossible de dire si l'armée libyenne est désorganisée au point où les rebelles pourraient poursuivre depuis le front sud leur progression en direction de Tripoli. Dans la capitale libyenne où retentissent, la nuit, des tirs isolés, plusieurs responsables affirmaient ces jours derniers s'inquiéter moins de l'évolution du front sud que de celui de Misrata. Un haut responsable libyen qualifiait même la ville portuaire insurgée de "Stalingrad de la Libye".lire la suite...
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