mercredi 9 janvier 2013

Timochenko entame une action de désobéissance en prison

L'ex-Premier ministre ukrainien a passé la nuit dans les douches en guise de protestation contre le régime. L’ex-Premier ministre ukrainienne incarcérée Ioulia Timochenko a entamé une «action de désobéissance civile», refusant de réintégrer sa chambre en signe de protestation contre le régime du président Viktor Ianoukovitch, ont indiqué mercredi les autorités. Ioulia Timochenko qui avait menacé la veille de ne plus réintégrer sa chambre, «est allée dans les douches et y a passé la nuit», a indiqué à la presse Andri Lapinski, chef adjoint de l’antenne régionale du service pénitentiaire à Kharkiv, ville de l’est de l’Ukraine où l’opposante purge sa peine de prison. Ioulia Timochenko, transférée en mai de sa prison dans une clinique publique en raison de hernie discale, a par ailleurs refusé les soins médicaux mardi après-midi, a déclaré le médecin en chef de son hôpital, Mykhaïlo Afanassiev. L’opposante, 52 ans, avait fait savoir mardi via son avocat qu’elle comptait se lancer dans une action de désobéissance civile visant à dénoncer le régime «ukrainophobe et kleptocrate» du président Viktor Ianoukovitch, qu’elle accuse d’avoir «usurpé le pouvoir dans le pays». Elle a indiqué qu’elle ne s’entretiendrait plus avec les procureurs et les juges d’instruction et refuserait d’aller au tribunal pour son procès. «Je ne me soumettrai plus à aucune fouille au corps (...) je vais m’y opposer physiquement (...) Je ne vais plus réintégrer ma chambre tant que n’en sont pas retirées les caméras de surveillance», a souligné Ioulia Timochenko dans un déclaration écrite. Ioulia Timochenko avait déjà observé en 2012 deux grèves de la fin en détention. Détenue depuis août 2011, l’ex-Premier ministre de 52 ans a été condamnée deux mois plus tard à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Actuellement, elle est aussi jugée pour fraude fiscale et figure comme témoin dans une affaire de meurtre datant de 1986. Les poursuites contre l’opposante ont provoqué une grave crise entre l’Ukraine et (...)Lire suite.

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