lundi 9 janvier 2012

Grève générale au Nigeria

Des milliers de personnes manifestaient, lundi 9 janvier, au Nigeria au premier jour d'une grève générale illimitée, pour protester contre le doublement du prix des carburants dans le pays, principal producteur africain de pétrole, sur fond d'attaques islamistes contre les chrétiens au nord. Dans la capitale économique Lagos, des jeunes ont bloqué un important axe routier en enflammant des pneus, jetant des pierres sur les policiers. 'Bad Luck Jonathan' (Jonathan la malchance), criaient certains, en détournant le prénom du président nigérian, Goodluck (bonne chance) Jonathan. Les rues de la métropole économique Lagos, habituellement embouteillées, étaient complètement vides, à l'exception des manifestants. A Abuja, la capitale fédérale, des milliers de personnes sont également descendues dans la rue malgré un important déploiement des forces de l'ordre qui tentaient de les empêcher d'atteindre le centre-ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les syndicats de travailleurs menacent d'une grève illimitée si le gouvernement ne rétablit pas les subventions sur les prix du carburant, dont la suppression le 1er janvier a entraîné une brusque hausse des prix de l'essence. Le litre à la pompe est ainsi passé dès lundi de 65 nairas (0,30 euro) à au moins 140 nairas (0,66 euro). Des manifestations ont éclaté depuis dans tout le pays pour protester contre cette mesure, extrêmement impopulaire.
La chambre basse du Parlement nigérian a adopté une motion pour demander au gouvernement de faire marche arrière sur sa décision pour permettre une évolution du dialogue lors d'une session d'urgence dimanche. Les parlementaires ont également demandé aux syndicats de 'suspendre leur projet de grève générale et de participer à un dialogue approfondi sur cette question'.

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