Les Frères musulmans ont appelé samedi les partis rivaux à accepter le verdict des urnes après la première phase des législatives égyptiennes, où la confrérie islamique semble bien placée pour l'emporter.
Pour l'heure, seule une poignée de résultats a été dévoilée par la commission électorale et il est trop tôt pour dire si le parti Liberté et Justice, formé par les Frères, recueillera, comme il l'affirme sur son site, approximativement de 43% des sièges alloués à la proportionnelle.
Les rivaux islamistes des Frères, les salafistes, arriveraient en deuxième position, derrière les libéraux, illustrant la percée des islamistes dans les pays secoués par le "printemps arabe".
La confrérie islamique est le groupe politique le mieux organisé en Egypte. Il est très populaire au sein des milieux défavorisés, notamment parce qu'il a multiplié les oeuvres de bienfaisance. Officiellement interdit mais toléré dans les faits sous l'ère Moubarak, la confrérie islamique veut désormais jouer les premiers plans dans la nouvelle Egypte.
Mais les rivaux ont accusé Liberté et Justice d'avoir fait des dons de médicaments et de nourriture pour influencer les électeurs et d'avoir enfreint les règles électorales en exerçant des pressions à l'extérieur des bureaux de vote.
Les Frères musulmans ont rejeté ces accusations et ont demandé au contraire de respecter le résultat venu des urnes.
"Nous appelons tout le monde, et tous ceux qui s'associent aux règles de la démocratie, à respecter la volonté du peuple et accepter leur choix", a déclaré la confrérie dans un communiqué après la première phase du marathon électoral, où la participation s'est élevée à 62% des inscrits, du jamais vu dans le pays.
"Ceux qui n'ont pas connu le succès (...) devraient plutôt travailler durement pour recevoir le soutien des gens la prochaine fois", ajoutent la confrérie, dont la création remonte à 1928.
PAS DE TRACTATIONS
La communauté internationale suit avec beaucoup d'intérêt les élections qui devraient déterminer la voie que va suivre l'Egypte, le pays arabe le plus peuplé, jusqu'ici un allié sûr des Etats-Unis, qui a signé la paix par traité avec Israël et qui combat l'islamisme armé.
Les adversaires des Frères musulmans agitent eux le chiffon rouge, estimant qu'ils veulent imposer la "charia" dans un pays qui abrite en outre une importante minorité chrétienne, les Coptes.
La confrérie islamiste se défend de vouloir imposer de strictes règles islamiques. Elle assure que son principal objectif est de lutter contre la corruption et de relancer l'économie, non pas d'interdire l'alcool ou d'imposer le voile aux femmes.
La répartition des sièges à la chambre basse du Parlement ne sera connue qu'à l'issue du marathon électoral le 10 janvier.
La première phase, lundi et mardi, concernait 17 des 50 millions d'électeurs inscrits dans neuf gouvernorats, dont Le Caire, les villes d'Alexandrie, Port-Saïd et Damiette dans le nord du pays, ainsi qu'Assiout et Louxor dans le Sud.
Au total, 498 sièges sont en lice, dont les deux tiers sont alloués à la proportionnelle sur la base de listes présentées par les partis, le dernier tiers revenant à des candidatures individuelles.
Les partis libéraux, qui manquent d'une assise populaire dont bénéficient les islamistes, tentent d'éviter une victoire écrasante des partis religieux avant des votes au second tour prévus lundi et des deux prochaines phases des législatives, qui durent six semaines.
Ainsi, le Bloc égyptien, une alliance de partis libéraux, a publié de nombreuses publicités dans les journaux samedi pour convaincre les électeurs. "Ne réduisez pas votre soutien au courant modéré et civil, afin de former un Parlement comportant des tendances qui représentent le peuple égyptien, et n'abandonnez pas vos droits", indique le message.
Avec le score des Frères musulmans et des salafistes ultra-conservateurs, les journaux s'interrogent sur la possibilité d'une alliance entre les deux forces.
Nader Bakkar, porte-parole du parti des salafistes Al Nour, a dit au Al Dustour que les tractations pour former une coalition avec les Frères musulmans étaient pour l'heure prématurées et qu'il fallait connaître les résultats définitifs.
Un porte-parole du Gama'a al Islamiya, un groupe salafiste qui n'appartient pas à Al Nour, a toutefois dit au journal al Dustour que l'on ne se dirigeait pas vers une coalition islamiste au Parlement.
"Toutes les indications montrent que les Frères musulmans ne veulent pas former une alliance avec les forces islamiques, mais plutôt s'allier avec les libéraux et les laïques", a dit Asem Abdel Maged.
Pour l'heure, seule une poignée de résultats a été dévoilée par la commission électorale et il est trop tôt pour dire si le parti Liberté et Justice, formé par les Frères, recueillera, comme il l'affirme sur son site, approximativement de 43% des sièges alloués à la proportionnelle.
Les rivaux islamistes des Frères, les salafistes, arriveraient en deuxième position, derrière les libéraux, illustrant la percée des islamistes dans les pays secoués par le "printemps arabe".
La confrérie islamique est le groupe politique le mieux organisé en Egypte. Il est très populaire au sein des milieux défavorisés, notamment parce qu'il a multiplié les oeuvres de bienfaisance. Officiellement interdit mais toléré dans les faits sous l'ère Moubarak, la confrérie islamique veut désormais jouer les premiers plans dans la nouvelle Egypte.
Mais les rivaux ont accusé Liberté et Justice d'avoir fait des dons de médicaments et de nourriture pour influencer les électeurs et d'avoir enfreint les règles électorales en exerçant des pressions à l'extérieur des bureaux de vote.
Les Frères musulmans ont rejeté ces accusations et ont demandé au contraire de respecter le résultat venu des urnes.
"Nous appelons tout le monde, et tous ceux qui s'associent aux règles de la démocratie, à respecter la volonté du peuple et accepter leur choix", a déclaré la confrérie dans un communiqué après la première phase du marathon électoral, où la participation s'est élevée à 62% des inscrits, du jamais vu dans le pays.
"Ceux qui n'ont pas connu le succès (...) devraient plutôt travailler durement pour recevoir le soutien des gens la prochaine fois", ajoutent la confrérie, dont la création remonte à 1928.
PAS DE TRACTATIONS
La communauté internationale suit avec beaucoup d'intérêt les élections qui devraient déterminer la voie que va suivre l'Egypte, le pays arabe le plus peuplé, jusqu'ici un allié sûr des Etats-Unis, qui a signé la paix par traité avec Israël et qui combat l'islamisme armé.
Les adversaires des Frères musulmans agitent eux le chiffon rouge, estimant qu'ils veulent imposer la "charia" dans un pays qui abrite en outre une importante minorité chrétienne, les Coptes.
La confrérie islamiste se défend de vouloir imposer de strictes règles islamiques. Elle assure que son principal objectif est de lutter contre la corruption et de relancer l'économie, non pas d'interdire l'alcool ou d'imposer le voile aux femmes.
La répartition des sièges à la chambre basse du Parlement ne sera connue qu'à l'issue du marathon électoral le 10 janvier.
La première phase, lundi et mardi, concernait 17 des 50 millions d'électeurs inscrits dans neuf gouvernorats, dont Le Caire, les villes d'Alexandrie, Port-Saïd et Damiette dans le nord du pays, ainsi qu'Assiout et Louxor dans le Sud.
Au total, 498 sièges sont en lice, dont les deux tiers sont alloués à la proportionnelle sur la base de listes présentées par les partis, le dernier tiers revenant à des candidatures individuelles.
Les partis libéraux, qui manquent d'une assise populaire dont bénéficient les islamistes, tentent d'éviter une victoire écrasante des partis religieux avant des votes au second tour prévus lundi et des deux prochaines phases des législatives, qui durent six semaines.
Ainsi, le Bloc égyptien, une alliance de partis libéraux, a publié de nombreuses publicités dans les journaux samedi pour convaincre les électeurs. "Ne réduisez pas votre soutien au courant modéré et civil, afin de former un Parlement comportant des tendances qui représentent le peuple égyptien, et n'abandonnez pas vos droits", indique le message.
Avec le score des Frères musulmans et des salafistes ultra-conservateurs, les journaux s'interrogent sur la possibilité d'une alliance entre les deux forces.
Nader Bakkar, porte-parole du parti des salafistes Al Nour, a dit au Al Dustour que les tractations pour former une coalition avec les Frères musulmans étaient pour l'heure prématurées et qu'il fallait connaître les résultats définitifs.
Un porte-parole du Gama'a al Islamiya, un groupe salafiste qui n'appartient pas à Al Nour, a toutefois dit au journal al Dustour que l'on ne se dirigeait pas vers une coalition islamiste au Parlement.
"Toutes les indications montrent que les Frères musulmans ne veulent pas former une alliance avec les forces islamiques, mais plutôt s'allier avec les libéraux et les laïques", a dit Asem Abdel Maged.
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