L'Armée syrienne libre, formée de déserteurs hostiles au régime baassiste au pouvoir à Damas, a reçu l'ordre de cesser le combat pendant la visite des observateurs de la Ligue arabe, qui doit durer un mois, a annoncé vendredi son commandant.
"J'ai donné l'ordre de cesser toutes les opérations à partir du jour où la commission est entrée en Syrie, vendredi dernier. Toutes les opérations ont été stoppées, à l'exception des cas d'autodéfense", a déclaré à Reuters le lieutenant-colonel Riad al Asaad, joint au téléphone en Turquie.
"Nous avons tenté de communiquer avec eux (les observateurs) et nous avons demandé à rencontrer l'équipe, sans succès jusqu'ici. On ne nous a pas donné les numéros (de téléphone) des observateurs, malgré nos demandes. Personne ne nous a contacté non plus", a-t-il ajouté.
Les observateurs de la Ligue arabe ont pour mission de veiller à la mise en oeuvre du plan de résolution de la crise auquel le président Bachar al Assad a donné son aval début novembre. Il prévoit notamment le retrait des effectifs militaires et des armes lourdes déployés dans les villes dont les habitants se sont soulevés contre le régime.
La répression de ce soulèvement entamé à la mi-mars et les opérations menées plus récemment par l'opposition armée ont fait plus de 5.000 morts, selon les Nations unies.
RIEN D'EFFRAYANT
La mission de la Ligue arabe suscite beaucoup de scepticisme. Sa composition, le petit nombre d'observateurs, sa dépendance à l'égard de Damas en ce qui concerne la logistique et les premières déclarations de son chef de file, le général Moustafa al Dabi, qui a jugé la situation "rassurante", ne jouent pas en faveur de sa crédibilité.
La Russie a pourtant repris à son compte les propos de l'officier soudanais. "A en juger par les déclarations publiques faites par le chef de la mission, M. Dabi, qui lors de sa première visite s'est rendu dans la ville de Homs (...), la situation semble être rassurante", peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le général Dabi, mis en cause pour des crimes de guerre commis au Darfour dans les années 1990, a dit n'avoir rien vu d'"effrayant" à Homs, foyer de la contestation et troisième ville de Syrie, après y avoir passé quelques heures, mardi.
Les vidéos que les opposants mettent en ligne depuis des mois évoquent pourtant une répression sans merci, qui aurait fait plusieurs centaines de morts parmi les habitants de cette ville du Centre.
LES PARTISANS D'ASSAD MOBILISÉS
Les grandes manifestations qui se déroulent d'ordinaire le vendredi après la grande prière hebdomadaire donneront un aperçu de l'évolution de la répression après l'arrivée des observateurs.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme en a d'ores et déjà signalé plusieurs, dont l'une aurait rassemblé 70.000 personnes à Douma, dans les faubourgs de la capitale, ou des observateurs sont présents.
Les partisans de Bachar al Assad seraient également mobilisés. L'Observatoire, dont le siège se trouve à Londres, fait par ailleurs état de quatre morts, dont deux déserteurs, dans une embuscade des forces gouvernementales à Talkalakh, près de la frontière libanaise.
"Malheureusement, les informations montrent que la violence s'est poursuivie ces derniers jours en Syrie", déplore Alistair Burt, secrétaire d'Etat britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dans un communiqué.
"J'exhorte le gouvernement syrien à se conformer à ses obligations vis-à-vis de la Ligue arabe, notamment en mettant fin sans délai à la répression et en retirant ses forces des villes. Le gouvernement syrien doit respecter l'indépendance et la liberté de mouvement de la mission de la Ligue arabe (...)", ajoute-t-il.
Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne, a elle aussi invité Damas "à se conformer à tous les points du plan d'action de la Ligue arabe".
A Idlib, dans le Nord, les blindés ont été mis à l'abri des regards, rapportent des opposants.
L'Armée syrienne libre, formée de plusieurs milliers de déserteurs et financée par des expatriés, s'attaque directement à l'armée depuis trois mois et ne se contente plus de prendre la défense des civils. Elle pourrait jouer un rôle crucial dans le cadre du dialogue prévu par le plan de la Ligue arabe.
"Certains de nos hommes en Syrie tentent de les contacter, mais il semble que les membres de la commission n'aient pas la liberté de mouvement nécessaire pour rencontrer les soldats. Les observateurs sont escortés par des membres des services de sécurité syriens. S'ils sont découverts, nos déserteurs risquent l'arrestation, voire l'exécution (...)", a expliqué le lieutenant-colonel Asaad.
Mille cinq cents de ses hommes ont déjà été arrêtés, a-t-il ajouté, réclamant des informations sur leur sort.
"J'ai donné l'ordre de cesser toutes les opérations à partir du jour où la commission est entrée en Syrie, vendredi dernier. Toutes les opérations ont été stoppées, à l'exception des cas d'autodéfense", a déclaré à Reuters le lieutenant-colonel Riad al Asaad, joint au téléphone en Turquie.
"Nous avons tenté de communiquer avec eux (les observateurs) et nous avons demandé à rencontrer l'équipe, sans succès jusqu'ici. On ne nous a pas donné les numéros (de téléphone) des observateurs, malgré nos demandes. Personne ne nous a contacté non plus", a-t-il ajouté.
Les observateurs de la Ligue arabe ont pour mission de veiller à la mise en oeuvre du plan de résolution de la crise auquel le président Bachar al Assad a donné son aval début novembre. Il prévoit notamment le retrait des effectifs militaires et des armes lourdes déployés dans les villes dont les habitants se sont soulevés contre le régime.
La répression de ce soulèvement entamé à la mi-mars et les opérations menées plus récemment par l'opposition armée ont fait plus de 5.000 morts, selon les Nations unies.
RIEN D'EFFRAYANT
La mission de la Ligue arabe suscite beaucoup de scepticisme. Sa composition, le petit nombre d'observateurs, sa dépendance à l'égard de Damas en ce qui concerne la logistique et les premières déclarations de son chef de file, le général Moustafa al Dabi, qui a jugé la situation "rassurante", ne jouent pas en faveur de sa crédibilité.
La Russie a pourtant repris à son compte les propos de l'officier soudanais. "A en juger par les déclarations publiques faites par le chef de la mission, M. Dabi, qui lors de sa première visite s'est rendu dans la ville de Homs (...), la situation semble être rassurante", peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le général Dabi, mis en cause pour des crimes de guerre commis au Darfour dans les années 1990, a dit n'avoir rien vu d'"effrayant" à Homs, foyer de la contestation et troisième ville de Syrie, après y avoir passé quelques heures, mardi.
Les vidéos que les opposants mettent en ligne depuis des mois évoquent pourtant une répression sans merci, qui aurait fait plusieurs centaines de morts parmi les habitants de cette ville du Centre.
LES PARTISANS D'ASSAD MOBILISÉS
Les grandes manifestations qui se déroulent d'ordinaire le vendredi après la grande prière hebdomadaire donneront un aperçu de l'évolution de la répression après l'arrivée des observateurs.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme en a d'ores et déjà signalé plusieurs, dont l'une aurait rassemblé 70.000 personnes à Douma, dans les faubourgs de la capitale, ou des observateurs sont présents.
Les partisans de Bachar al Assad seraient également mobilisés. L'Observatoire, dont le siège se trouve à Londres, fait par ailleurs état de quatre morts, dont deux déserteurs, dans une embuscade des forces gouvernementales à Talkalakh, près de la frontière libanaise.
"Malheureusement, les informations montrent que la violence s'est poursuivie ces derniers jours en Syrie", déplore Alistair Burt, secrétaire d'Etat britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, dans un communiqué.
"J'exhorte le gouvernement syrien à se conformer à ses obligations vis-à-vis de la Ligue arabe, notamment en mettant fin sans délai à la répression et en retirant ses forces des villes. Le gouvernement syrien doit respecter l'indépendance et la liberté de mouvement de la mission de la Ligue arabe (...)", ajoute-t-il.
Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne, a elle aussi invité Damas "à se conformer à tous les points du plan d'action de la Ligue arabe".
A Idlib, dans le Nord, les blindés ont été mis à l'abri des regards, rapportent des opposants.
L'Armée syrienne libre, formée de plusieurs milliers de déserteurs et financée par des expatriés, s'attaque directement à l'armée depuis trois mois et ne se contente plus de prendre la défense des civils. Elle pourrait jouer un rôle crucial dans le cadre du dialogue prévu par le plan de la Ligue arabe.
"Certains de nos hommes en Syrie tentent de les contacter, mais il semble que les membres de la commission n'aient pas la liberté de mouvement nécessaire pour rencontrer les soldats. Les observateurs sont escortés par des membres des services de sécurité syriens. S'ils sont découverts, nos déserteurs risquent l'arrestation, voire l'exécution (...)", a expliqué le lieutenant-colonel Asaad.
Mille cinq cents de ses hommes ont déjà été arrêtés, a-t-il ajouté, réclamant des informations sur leur sort.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire