La procédure d'"arrêt à froid" des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, étape essentielle vers un règlement de la pire crise nucléaire au monde depuis Tchernobyl en 1986, a été menée à bien, a annoncé vendredi le Premier ministre Yoshihiko Noda.
En lui-même, a-t-il ajouté, l'accident dans la centrale est désormais considéré comme terminé mais il faudra des années encore avant de démanteler les réacteurs accidentés et traiter les conséquences de la catastrophe sur l'environnement.
Des experts avancent une durée de quarante ans avant que le site puisse être considéré comme nettoyé et décontaminé. Le démantèlement de six réacteurs est susceptible de coûter jusqu'à 50 milliards de dollars.
"Même si des incidents imprévisibles surviennent, la situation est telle que les niveaux de radiation dans l'enceinte de la centrale peuvent désormais être maintenus à un niveau faible", a dit le chef du gouvernement japonais lors d'une réunion du comité de crise nucléaire.
La centrale de Fukushima-Daiichi, située à 240 km au nord de Tokyo, a été fortement endommagée par le séisme et le tsunami survenus le 11 mars sur l'archipel nippon. Ses systèmes de refroidissement ont cessé de fonctionner, ce qui a entraîné une fusion du combustible et des fuites radioactives.
Un "arrêt à froid" signifie que l'eau utilisée pour refroidir le combustible est maintenue sous son point d'ébullition et permet ainsi d'éviter une surchauffe.
Après plusieurs mois d'efforts, la température de l'eau dans les trois réacteurs concernés a été ramenée sous ce seuil en septembre. La compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, qui exploite la centrale, a cependant voulu vérifier que la température et les radiations émises par la centrale demeuraient stables avant de déclarer l'arrêt à froid des réacteurs.
Le gouvernement japonais avait posé l'arrêt à froid des réacteurs comme une condition préalable au retour éventuel des 80.000 habitants évacués dans un rayon de 20 km autour de la centrale.
NOMBREUX PROBLÈMES EN SUSPENS
De nombreux problèmes restent cependant en suspens. Il s'agit notamment de déterminer précisément ce qu'est devenu le combustible entré en fusion à l'intérieur des réacteurs, de stabiliser le système provisoire de refroidissement installé en urgence et de régler la question des dizaines de milliers de tonnes d'eau contaminée accumulées dans la centrale, énumère Kazuhiko Kudo, professeur d'ingénierie nucléaire à l'université Kyushu.
Au début de la crise, Tepco a dit ne pas vouloir envelopper la centrale dans un sarcophage de béton, la solution choisie à Tchernobyl. La compagnie compte retirer progressivement le combustible nucléaire et l'entreposer ailleurs.
Le gouvernement et Tepco espèrent commencer à retirer les barres de combustibles endommagées des piscines de refroidissement dès 2012. Cependant, les opérations de récupération du combustible fondu dans les réacteurs pourraient ne pas débuter avant 10 ans, le démantèlement complet de la centrale pouvant prendre 40 ans, ont rapporté jeudi les médias japonais.
Le retour éventuel des habitants nécessitera aussi probablement de décontaminer le sol autour de la centrale sur une surface estimée par le ministère de l'Environnement à environ 2.400 km2, soit environ la superficie du Luxembourg.
L'accident de Fukushima a entraîné une remise en cause de l'énergie nucléaire dans de nombreux pays, notamment en Europe.
Le Japon va réexaminer ses projets consistant à faire passer de 30% en 2010 à 50% d'ici 2030 la part de sa consommation électrique issue du nucléaire. Il ne devrait pas renoncer immédiatement à l'atome mais il semble se diriger vers une diminution de la part du nucléaire.
Beaucoup de Japonais vivent désormais dans la peur de la radioactivité, qu'ils habitent près ou loin de la centrale de Fukushima. Des traces de radioactivité ont ainsi été décelées dans des légumes, du lait, du thé, des fruits de mer et de l'eau. Les autorités assurent que les niveaux relevés ne sont pas dangereux.
En lui-même, a-t-il ajouté, l'accident dans la centrale est désormais considéré comme terminé mais il faudra des années encore avant de démanteler les réacteurs accidentés et traiter les conséquences de la catastrophe sur l'environnement.
Des experts avancent une durée de quarante ans avant que le site puisse être considéré comme nettoyé et décontaminé. Le démantèlement de six réacteurs est susceptible de coûter jusqu'à 50 milliards de dollars.
"Même si des incidents imprévisibles surviennent, la situation est telle que les niveaux de radiation dans l'enceinte de la centrale peuvent désormais être maintenus à un niveau faible", a dit le chef du gouvernement japonais lors d'une réunion du comité de crise nucléaire.
La centrale de Fukushima-Daiichi, située à 240 km au nord de Tokyo, a été fortement endommagée par le séisme et le tsunami survenus le 11 mars sur l'archipel nippon. Ses systèmes de refroidissement ont cessé de fonctionner, ce qui a entraîné une fusion du combustible et des fuites radioactives.
Un "arrêt à froid" signifie que l'eau utilisée pour refroidir le combustible est maintenue sous son point d'ébullition et permet ainsi d'éviter une surchauffe.
Après plusieurs mois d'efforts, la température de l'eau dans les trois réacteurs concernés a été ramenée sous ce seuil en septembre. La compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, qui exploite la centrale, a cependant voulu vérifier que la température et les radiations émises par la centrale demeuraient stables avant de déclarer l'arrêt à froid des réacteurs.
Le gouvernement japonais avait posé l'arrêt à froid des réacteurs comme une condition préalable au retour éventuel des 80.000 habitants évacués dans un rayon de 20 km autour de la centrale.
NOMBREUX PROBLÈMES EN SUSPENS
De nombreux problèmes restent cependant en suspens. Il s'agit notamment de déterminer précisément ce qu'est devenu le combustible entré en fusion à l'intérieur des réacteurs, de stabiliser le système provisoire de refroidissement installé en urgence et de régler la question des dizaines de milliers de tonnes d'eau contaminée accumulées dans la centrale, énumère Kazuhiko Kudo, professeur d'ingénierie nucléaire à l'université Kyushu.
Au début de la crise, Tepco a dit ne pas vouloir envelopper la centrale dans un sarcophage de béton, la solution choisie à Tchernobyl. La compagnie compte retirer progressivement le combustible nucléaire et l'entreposer ailleurs.
Le gouvernement et Tepco espèrent commencer à retirer les barres de combustibles endommagées des piscines de refroidissement dès 2012. Cependant, les opérations de récupération du combustible fondu dans les réacteurs pourraient ne pas débuter avant 10 ans, le démantèlement complet de la centrale pouvant prendre 40 ans, ont rapporté jeudi les médias japonais.
Le retour éventuel des habitants nécessitera aussi probablement de décontaminer le sol autour de la centrale sur une surface estimée par le ministère de l'Environnement à environ 2.400 km2, soit environ la superficie du Luxembourg.
L'accident de Fukushima a entraîné une remise en cause de l'énergie nucléaire dans de nombreux pays, notamment en Europe.
Le Japon va réexaminer ses projets consistant à faire passer de 30% en 2010 à 50% d'ici 2030 la part de sa consommation électrique issue du nucléaire. Il ne devrait pas renoncer immédiatement à l'atome mais il semble se diriger vers une diminution de la part du nucléaire.
Beaucoup de Japonais vivent désormais dans la peur de la radioactivité, qu'ils habitent près ou loin de la centrale de Fukushima. Des traces de radioactivité ont ainsi été décelées dans des légumes, du lait, du thé, des fruits de mer et de l'eau. Les autorités assurent que les niveaux relevés ne sont pas dangereux.
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