Les violences qui ont éclaté lundi à Monrovia et l'appel au boycott lancé par l'adversaire de la présidente sortante Ellen Johnson-Sirleaf ont jeté une ombre sur le second tour de l'élection présidentielle au Liberia, qui s'est ouvert mardi.
La participation semblait faible dans la capitale, qui est restée calme dans la nuit.
La présidente sortante, récente lauréate du prix Nobel de la paix, est assurée d'un second mandat depuis le forfait de Winston Tubman, qui dénonce des irrégularités au premier tour.
Lundi, une personne a été tuée lorsque la police a dispersé plusieurs centaines de partisans de l'opposant devant le siège de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC). Un membre des forces de l'ordre, qui a reconnu avoir ouvert le feu lors de la manifestation, a été arrêté par les casques bleus de la Minul (Mission des Nations unies au Liberia).
L'affluence était réduite mardi matin dans les bureaux de vote, comparée à celle du premier tour, le 11 octobre.
"Peut-être ont-ils peur de ce qui s'est produit hier", a avancé un étudiant interrogé à sa sortie de l'isoloir au lycée William Tubman. L'établissement tient son nom de l'oncle du candidat, qui fut chef de l'Etat.
Amnesty International a réclamé une enquête sur le décès de lundi et le président Barack Obama a invité les forces de l'ordre à la retenue. "Ces avancées (démocratiques) ne doivent pas être compromises par des individus qui cherchent à perturber le processus politique. Ceux qui cherchent à s'opposer au processus démocratique devront en rendre compte à la communauté internationale", a déclaré le président des Etats-Unis.
Winston Tubman a quant à lui imputé les troubles de lundi à la présidente. "Cela montre pourquoi les Libériens sont décidés à se débarrasser de cette dirigeante. Il s'agit de quelqu'un qui recourt à la force contre des gens pacifiques", a-t-il dit.
"NOUS AVONS RENOUÉ AVEC LE PASSÉ"
King FM et Love FM, deux stations de radio favorables au candidat du CDC, ont été privées d'antenne dans la nuit.
"Des policiers en armes se sont présentés à la station en pleine session d'information. Ils ont pointé une arme en direction d'un journaliste et lui ont demandé de quitter les lieux. Ils étaient porteurs d'un (arrêté) fondé sur une plainte des ministres de la Justice et de la Communication", a rapporté Paul Mulbah, directeur de Love FM.
"C'est malheureux. Nous avons renoué avec le passé", a-t-il ajouté.
Un porte-parole du gouvernement a confirmé l'information sans plus d'explications.
Ellen Johnson-Sirleaf a demandé de son côté aux Libériens de ne pas céder aux intimidations de son rival et a dénoncé le caractère anticonstitutionnel de son appel au boycottage.
L'élection présidentielle, la seconde depuis la fin de la guerre civile en 2003, devait permettre de(...)Lire la suite.
La participation semblait faible dans la capitale, qui est restée calme dans la nuit.
La présidente sortante, récente lauréate du prix Nobel de la paix, est assurée d'un second mandat depuis le forfait de Winston Tubman, qui dénonce des irrégularités au premier tour.
Lundi, une personne a été tuée lorsque la police a dispersé plusieurs centaines de partisans de l'opposant devant le siège de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC). Un membre des forces de l'ordre, qui a reconnu avoir ouvert le feu lors de la manifestation, a été arrêté par les casques bleus de la Minul (Mission des Nations unies au Liberia).
L'affluence était réduite mardi matin dans les bureaux de vote, comparée à celle du premier tour, le 11 octobre.
"Peut-être ont-ils peur de ce qui s'est produit hier", a avancé un étudiant interrogé à sa sortie de l'isoloir au lycée William Tubman. L'établissement tient son nom de l'oncle du candidat, qui fut chef de l'Etat.
Amnesty International a réclamé une enquête sur le décès de lundi et le président Barack Obama a invité les forces de l'ordre à la retenue. "Ces avancées (démocratiques) ne doivent pas être compromises par des individus qui cherchent à perturber le processus politique. Ceux qui cherchent à s'opposer au processus démocratique devront en rendre compte à la communauté internationale", a déclaré le président des Etats-Unis.
Winston Tubman a quant à lui imputé les troubles de lundi à la présidente. "Cela montre pourquoi les Libériens sont décidés à se débarrasser de cette dirigeante. Il s'agit de quelqu'un qui recourt à la force contre des gens pacifiques", a-t-il dit.
"NOUS AVONS RENOUÉ AVEC LE PASSÉ"
King FM et Love FM, deux stations de radio favorables au candidat du CDC, ont été privées d'antenne dans la nuit.
"Des policiers en armes se sont présentés à la station en pleine session d'information. Ils ont pointé une arme en direction d'un journaliste et lui ont demandé de quitter les lieux. Ils étaient porteurs d'un (arrêté) fondé sur une plainte des ministres de la Justice et de la Communication", a rapporté Paul Mulbah, directeur de Love FM.
"C'est malheureux. Nous avons renoué avec le passé", a-t-il ajouté.
Un porte-parole du gouvernement a confirmé l'information sans plus d'explications.
Ellen Johnson-Sirleaf a demandé de son côté aux Libériens de ne pas céder aux intimidations de son rival et a dénoncé le caractère anticonstitutionnel de son appel au boycottage.
L'élection présidentielle, la seconde depuis la fin de la guerre civile en 2003, devait permettre de(...)Lire la suite.
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