vendredi 28 octobre 2011

Une figure de la bande de la "Brise de mer" abattue en Corse

Un homme d'une cinquantaine d'années, présenté comme un membre historique de la bande de la "Brise de mer", a été abattu vendredi en Corse, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Christian Leoni s'apprêtait à regagner sa voiture blindée, garée sur le parking d'un restaurant sur la commune de San-Nicolao-di-Moriani, à quelque 60 km au sud de Bastia (Haute-Corse), quand deux hommes cagoulés ont fait irruption sur un quad, selon un témoin.
L'un des deux tueurs aurait alors fait feu à plusieurs reprises à une cinquantaine de mètres avec une arme automatique, avant d'achever la victime à bout portant.
Le commando a disparu sans laisser de traces. Le coordonnateur des services de sécurité intérieure en Corse, Jean-François Lelièvre s'est rendu sur place aux côtés des hommes de l'antenne bastiaise de la Direction régionale de la police judiciaire ainsi que du substitut du procureur de Bastia.
De source proche de l'enquête, on évoquait le casier judiciaire de ce proche de Francis Mariani, lui aussi membre historique du gang de la "Brise de mer", nommé en référence au café sur le port de Bastia où se réunissaient ses membres dans les années 1980.
Christian Leoni connu pour des "braquages", avait été condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de Bastia dans une affaire de réseau clandestin de machines à sous en 2001.
Ce règlement de comptes intervient dans le cadre de la guerre de recomposition que connaît le grand banditisme en Corse. Depuis quatre ans, une quinzaine de personnes, dont des "piliers" de cette organisation, ont été tués dans l'île et dans le Sud de la France.
Le 23 avril 2008, Richard Casanova, dit le "Menteur", était abattu à Porto-Vecchio, dans l'extrême sud de l'île de Beauté.
Il était présenté par la police comme l'un des cerveaux du "casse du siècle", où 30 millions de francs suisses avaient été dérobés à l'Union des banques suisses, à Genève, en 1990.
Les enquêteurs mettent prudemment en exergue une "rivalité de territoire" avec Francis Mariani, décédé dans l'explosion d'un hangar le 15 janvier 2009, à Casevecchie, sur la plaine orientale.
Christian Leoni avait été, selon un proche du parquet, interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de cette enquête, puis relâché sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui.
La plupart de ces dossiers criminels, instruits par la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, n'ont pas connu de développements significatifs. L'assassinat de Christian Leoni est le 12e règlement de comptes en Corse depuis le 1er janvier 2011.

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