vendredi 21 octobre 2011

Les écologistes menacent le PS, qui refuse tout "diktat"

La tension monte entre écologistes et Parti socialiste à propos d'un éventuel accord de gouvernement pour les élections présidentielle et législatives de 2012 que négocient les deux camps, en froid sur la question du nucléaire.
La primaire PS à peine bouclée, un duel à distance a opposé cette semaine Eva Joly, en voyage dans un Japon traumatisé par la catastrophe nucléaire de Fukushima, et l'équipe du candidat socialiste François Hollande, décidée à ne subir aucun "diktat" de la part de ses alliés écologistes.
Faisant fi d'un rapport de force pour l'heure très favorable au PS, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a déclaré jeudi à Tokyo qu'il n'y aurait pas d'entente sans engagement sur la sortie du nucléaire.
"Il n'y aura pas d'accord de gouvernement si nous ne sommes pas d'accord sur le fait qu'il faut sortir du nucléaire", a déclaré l'ex-magistrate.
"Et comme il n'y a pas de victoire de la gauche sans les écologistes, cela pose problème", a ajouté la candidate, actuellement créditée d'environ 3% des voix dans les sondages pour le premier tour contre près de 40% pour le candidat PS.
Réplique de François Hollande, cité vendredi par Le Figaro : "On ne peut pas avoir le programme des écologistes ou alors il aurait fallu qu'il participent à la primaire".
"Accord de gouvernement et accord électoral sur les circonscriptions sont liés", prévient-il.
Le député de Corrèze s'est donné comme objectif de faire passer la part du nucléaire dans la production d'électricité en France de 75% à 50% d'ici 2025.
La première secrétaire du PS Martine Aubry, soutenue pendant la primaire par les ténors écologistes comme Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, prônait quant à elle une sortie de l'atome.
Ce qui n'a pas empêché les deux rivaux d'hier de s'entendre sur la posture à adopter face à EELV lors du Bureau national du PS de mercredi.
SORTIE DU NUCLÉAIRE
Martine Aubry et François Hollande ont dit "la même chose (à propos d'un) accord programmatique sur lequel on ne cédera rien de ce que nous croyons juste pour le pays", a rapporté le sénateur André Vallini après la réunion.
Sur le nucléaire, "Martine Aubry a rappelé qu'elle n'avait pas tout à fait la même position que François Hollande mais que pour autant, on n'était pas sur la même position que les Verts et qu'il fallait en parler avec eux sans céder à quelque diktat que ce soit de leur part", a-t-il ajouté devant la presse.
Le sénateur a fait part d'un "accord total" entre la première secrétaire et le candidat pour céder aux Verts "des circonscriptions à la hauteur de ce qu'ils représentent, pas forcément à la hauteur de leurs attentes".
Le député Bruno Le Roux, un fidèle de François Hollande, doit superviser les(...)Lire la suite.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire