Le procès du médecin allemand Dieter Krombach, accusé du meurtre d'une adolescente française en 1982 en Bavière, a commencé mardi à Paris après trois décennies de bataille juridique et malgré les problèmes de santé de l'accusé.
Ce procès qui mécontente l'Allemagne, dont un diplomate est présent comme observateur à l'audience, a été rendu possible en octobre 2009 lorsque l'accusé a été enlevé en Bavière à l'initiative d'André Bamberski, père de la victime, et livré à la police française pieds et poings liés.
Après un premier renvoi en mars pour un problème de santé de Dieter Krombach, 76 ans, la cour française a cette fois, s'appuyant sur une expertise médicale positive, décidé qu'il était apte à comparaître et a repoussé les derniers arguments de procédure de la défense.
L'accusé doit répondre de la mort de Kalinka Bamberski, décédée pour une raison inexpliquée à l'âge de 14 ans dans la nuit du 9 au 10 juillet 1982 à Lindau, en Bavière, où elle séjournait avec sa mère Danielle Gonnin, qui s'était remariée avec Dieter Krombach.
La cour a auditionné ce mercredi Danielle Gonnin sur la soirée où sa fille est morte, et l'ex-femme de l'accusée, qui avait jusqu'ici refusé de le mettre en cause pour la mort de sa fille, a fait part pour la première fois de soupçons.
Elle s'est souvenue que la nuit où Kalinka est morte, elle s'était endormie tôt et avait sombré dans un lourd sommeil, d'une profondeur inhabituelle.
Ce souvenir lui a paru étrange, a-t-elle dit à la barre, lorsqu'elle a découvert dans le dossier d'enquête quelques habitudes de son mari.
Un témoin, adolescente à l'époque des faits et qui vivait dans le voisinage, a raconté en effet que Dieter Krombach avait pour habitude d'avoir des rapports sexuels consentis avec elle dans la salon de sa maison, non sans avoir pris soin au préalable d'administrer des somnifères à son insu à sa femme.
Danielle Gonnin se demande aujourd'hui s'il n'a pas fait la même chose la nuit du drame : "ça met des doutes sur le fait que je dormais tant le soir où Kalinka est morte".
C'est Dieter Krombach qui l'a réveillée le lendemain matin pour lui dire que "quelque chose de grave" était arrivé à sa fille. Le cardiologue n'a jamais formulé d'explications claires sur le décès, que le premier médecin arrivé sur place a décrit comme "inexpliqué", a-t-elle dit.
La justice allemande n'a jamais fait d'enquête véritable, mais il est aujourd'hui établi que le docteur Krombach administrait régulièrement à Kalinka des piqûres de ce qu'il présentait comme une préparation ferrique censée l'aider à bronzer ou à solutionner une supposée anémie.
Interrogée par la cour, Danielle Gonnin a confirmé qu'elle était informée de ces piqûres que son mari lui faisait aussi, a-t-elle dit, mais à l'époque elle ne s'était jamais méfiée. "Il était médecin et je lui faisais confiance".Lire la suite...
Ce procès qui mécontente l'Allemagne, dont un diplomate est présent comme observateur à l'audience, a été rendu possible en octobre 2009 lorsque l'accusé a été enlevé en Bavière à l'initiative d'André Bamberski, père de la victime, et livré à la police française pieds et poings liés.
Après un premier renvoi en mars pour un problème de santé de Dieter Krombach, 76 ans, la cour française a cette fois, s'appuyant sur une expertise médicale positive, décidé qu'il était apte à comparaître et a repoussé les derniers arguments de procédure de la défense.
L'accusé doit répondre de la mort de Kalinka Bamberski, décédée pour une raison inexpliquée à l'âge de 14 ans dans la nuit du 9 au 10 juillet 1982 à Lindau, en Bavière, où elle séjournait avec sa mère Danielle Gonnin, qui s'était remariée avec Dieter Krombach.
La cour a auditionné ce mercredi Danielle Gonnin sur la soirée où sa fille est morte, et l'ex-femme de l'accusée, qui avait jusqu'ici refusé de le mettre en cause pour la mort de sa fille, a fait part pour la première fois de soupçons.
Elle s'est souvenue que la nuit où Kalinka est morte, elle s'était endormie tôt et avait sombré dans un lourd sommeil, d'une profondeur inhabituelle.
Ce souvenir lui a paru étrange, a-t-elle dit à la barre, lorsqu'elle a découvert dans le dossier d'enquête quelques habitudes de son mari.
Un témoin, adolescente à l'époque des faits et qui vivait dans le voisinage, a raconté en effet que Dieter Krombach avait pour habitude d'avoir des rapports sexuels consentis avec elle dans la salon de sa maison, non sans avoir pris soin au préalable d'administrer des somnifères à son insu à sa femme.
Danielle Gonnin se demande aujourd'hui s'il n'a pas fait la même chose la nuit du drame : "ça met des doutes sur le fait que je dormais tant le soir où Kalinka est morte".
C'est Dieter Krombach qui l'a réveillée le lendemain matin pour lui dire que "quelque chose de grave" était arrivé à sa fille. Le cardiologue n'a jamais formulé d'explications claires sur le décès, que le premier médecin arrivé sur place a décrit comme "inexpliqué", a-t-elle dit.
La justice allemande n'a jamais fait d'enquête véritable, mais il est aujourd'hui établi que le docteur Krombach administrait régulièrement à Kalinka des piqûres de ce qu'il présentait comme une préparation ferrique censée l'aider à bronzer ou à solutionner une supposée anémie.
Interrogée par la cour, Danielle Gonnin a confirmé qu'elle était informée de ces piqûres que son mari lui faisait aussi, a-t-elle dit, mais à l'époque elle ne s'était jamais méfiée. "Il était médecin et je lui faisais confiance".Lire la suite...
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