Les avocats de Jean-Noël Guérini devaient demander mercredi le "dépaysement" du dossier du président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône mis en examen notamment pour association de malfaiteurs.
Une requête en dessaisissement du tribunal de grande instance de Marseille doit être déposée en début d'après-midi auprès du procureur général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, a annoncé à Reuters Me Dominique Mattei, l'un des défenseurs de Jean-Noël Guérini.
Elle s'appuie sur une lettre du procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, qui fait état au mois de février "d'atteintes caractérisées et répétées au secret de l'instruction" de l'enquête menée par le juge Charles Duchaine qui justifierait le transfert du dossier vers une autre juridiction.
De même source, on précise qu'une requête en annulation de la mise en examen, fondée principalement sur une demande de nullité du chef d'association de malfaiteurs, sera déposée devant la même juridiction dans les prochains jours.
Jean-Noël Guérini a été mis en examen le 8 septembre pour "association de malfaiteurs, prise illégale d'intérêt, trafic d'influence" dans une affaire de malversations présumées sur des marchés publics, pour laquelle son frère a été incarcéré pendant plusieurs mois.
Le sénateur et président socialiste du conseil général du département a immédiatement annoncé qu'il se mettait en congé du PS, conformément aux demandes des instances de sa formation embarrassée par cette affaire à un mois du premier tour de la primaire pour choisir son candidat à la présidentielle de 2012.
Ses défenseurs jugent que le chef d'association de malfaiteurs est sans précédent dans le cas d'un homme politique.
GUÉRINI PREND SES DISTANCES AVEC SON FRÈRE
Jean-Noël Guérini, qui a annoncé qu'il déléguerait "temporairement une partie de ses prérogatives" au conseil général, sans pour autant démissionner de la présidence, a dit être victime d'une manipulation politique de la majorité.
"Je suis blessé d'être devant vous car je suis un homme qui ne méritait pas cela", a déclaré l'élu lors de son audition par le juge d'instruction selon Le Parisien, qui publie mercredi un extrait du procès-verbal de l'audition du 8 septembre.
"Vous n'avez devant vous pas du tout un voyou, pas du tout un bandit", a-t-il ajouté.
Jean-Noël Guérini, qui a nié les faits qui lui sont reprochés, condamne en revanche les agissements de son frère Alexandre, un chef d'entreprise spécialisé dans le traitement des déchets dont les agissements sont au coeur du dossier.
"Je condamne les coups de téléphone de mon frère, je condamne les initiatives prises par mon frère, je trouve ça anormal", a dit l'homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône.
Après plusieurs perquisitions et écoutes téléphoniques, le frère cadet de Jean-Noël a été mis en examen en décembre dernier pour "abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, recel et blanchiment, trafic d'influence, corruption active et détention de munitions". Il a été libéré le 17 mai.
La justice s'intéresse aux liens entre les deux hommes.
De source proche de l'enquête, on indique que le président du conseil général aurait notamment toléré les ingérences de son frère dans des affaires relevant de la compétence du département "à des fins de clientélisme servant leurs intérêts communs".
Le juge disposerait d'écoutes téléphoniques démontrant qu'Alexandre Guérini a fait, à plusieurs reprises, pression sur des fonctionnaires à des fins personnelles.
Une requête en dessaisissement du tribunal de grande instance de Marseille doit être déposée en début d'après-midi auprès du procureur général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, a annoncé à Reuters Me Dominique Mattei, l'un des défenseurs de Jean-Noël Guérini.
Elle s'appuie sur une lettre du procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, qui fait état au mois de février "d'atteintes caractérisées et répétées au secret de l'instruction" de l'enquête menée par le juge Charles Duchaine qui justifierait le transfert du dossier vers une autre juridiction.
De même source, on précise qu'une requête en annulation de la mise en examen, fondée principalement sur une demande de nullité du chef d'association de malfaiteurs, sera déposée devant la même juridiction dans les prochains jours.
Jean-Noël Guérini a été mis en examen le 8 septembre pour "association de malfaiteurs, prise illégale d'intérêt, trafic d'influence" dans une affaire de malversations présumées sur des marchés publics, pour laquelle son frère a été incarcéré pendant plusieurs mois.
Le sénateur et président socialiste du conseil général du département a immédiatement annoncé qu'il se mettait en congé du PS, conformément aux demandes des instances de sa formation embarrassée par cette affaire à un mois du premier tour de la primaire pour choisir son candidat à la présidentielle de 2012.
Ses défenseurs jugent que le chef d'association de malfaiteurs est sans précédent dans le cas d'un homme politique.
GUÉRINI PREND SES DISTANCES AVEC SON FRÈRE
Jean-Noël Guérini, qui a annoncé qu'il déléguerait "temporairement une partie de ses prérogatives" au conseil général, sans pour autant démissionner de la présidence, a dit être victime d'une manipulation politique de la majorité.
"Je suis blessé d'être devant vous car je suis un homme qui ne méritait pas cela", a déclaré l'élu lors de son audition par le juge d'instruction selon Le Parisien, qui publie mercredi un extrait du procès-verbal de l'audition du 8 septembre.
"Vous n'avez devant vous pas du tout un voyou, pas du tout un bandit", a-t-il ajouté.
Jean-Noël Guérini, qui a nié les faits qui lui sont reprochés, condamne en revanche les agissements de son frère Alexandre, un chef d'entreprise spécialisé dans le traitement des déchets dont les agissements sont au coeur du dossier.
"Je condamne les coups de téléphone de mon frère, je condamne les initiatives prises par mon frère, je trouve ça anormal", a dit l'homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône.
Après plusieurs perquisitions et écoutes téléphoniques, le frère cadet de Jean-Noël a été mis en examen en décembre dernier pour "abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, recel et blanchiment, trafic d'influence, corruption active et détention de munitions". Il a été libéré le 17 mai.
La justice s'intéresse aux liens entre les deux hommes.
De source proche de l'enquête, on indique que le président du conseil général aurait notamment toléré les ingérences de son frère dans des affaires relevant de la compétence du département "à des fins de clientélisme servant leurs intérêts communs".
Le juge disposerait d'écoutes téléphoniques démontrant qu'Alexandre Guérini a fait, à plusieurs reprises, pression sur des fonctionnaires à des fins personnelles.
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