mercredi 28 septembre 2011

Le Japon évalue l'ampleur de la décontamination à Fukushima

Le Japon va devoir enlever et éliminer 29 millions de mètres cubes de terre contaminée par l'accident nucléaire de Fukushima dans une zone presque grande comme Tokyo, a fait savoir le ministère de l'Environnement
Plus de six mois après le séisme et le tsunami du 11 mars, qui ont provoqué fusions de réacteur, explosions et fuites radioactives à la centrale de Fukushima Daiichi, sur le littoral nord-est du Japon, la dimension de la tâche commence tout juste à se profiler.
Les zones contaminées où les taux de radioactivité doivent être réduits pourraient dépasser 2.400 km2 répartis entre Fukushima et quatre préfectures voisines, dit le ministère dans un rapport diffusé mardi qui constitue sa première estimation de l'ampleur de cet assainissement. La préfecture de Tokyo couvre au total une superficie de 2.170 km2.
Le ministère de l'Environnement dit avoir réclamé 450 milliards de yens de plus dans le cadre d'un troisième budget supplémentaire pour l'année prenant fin en mars qui doit être présenté en octobre à la Diète (parlement), rapporte l'agence de presse Kyodo.
Jusqu'ici, le gouvernement a collecté 220 milliards de yens (2,9 milliards de dollars) pour les travaux de décontamination, mais certains experts estiment que la facture atteindra des milliers de milliards de yens.
L'élimination dans les zones affectées d'une couche de 5 cm de terre superficielle contenant sans doute du césium signifie que l'on retire l'herbe et les feuilles mortes des forêts, la terre et les feuilles des caniveaux. Ce qui représente près de 29 millions de mètres cubes de déchets radioactifs.
Un tel volume suffirait à remplir 23 stades sportifs d'une capacité de 55.000 spectateurs. Le gouvernement doit décider où entreposer les déchets à titre temporaire et comment les éliminer définitivement.
Les autorités ont interdit aux habitants de pénétrer dans un rayon de 20 km autour de la centrale de la compagnie Tepco, située à 240 km environ de Tokyo. Environ 80.000 personnes ont dû quitter la région de force.
Le gouvernement espère réduire de moitié les radiations d'ici deux ans dans les lieux contaminés, en comptant sur la baisse naturelle de la radioactivité sous l'effet du temps et sur les initiatives humaines.

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