vendredi 26 août 2011

La tentation du "Tous contre Hollande" à l'université du PS

Tous contre Hollande ou Hollande seul contre tous ?
Les candidats à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012 ont défendu leurs chances vendredi à l'ouverture de l'université d'été de La Rochelle pour contrer des prédictions à leurs yeux trop favorables au député de Corrèze.
Tandis que François Hollande, favori des sondages, boudait la cérémonie d'ouverture pour des raisons d'agenda, Martine Aubry s'exprimait en séance plénière sur la crise, qui s'annonce comme le grand thème de la campagne présidentielle.
"Oui, il faut être sérieux, et il faut que la droite arrête de nous bassiner avec ça", a-t-elle dit devant plus de 1.500 personnes réunies dans le hangar qui abritait jadis la criée de La Rochelle.
"Sans sérieux rien n'est possible et sans ambition rien ne change", a-t-elle ajouté. "Et je voudrais que nous retrouvions un seul mot, celui qui nous a porté les uns et les autres dans notre engagement : le mot de 'progrès', qui veut dire que demain sera meilleur qu'aujourd'hui".
L'absence de François Hollande au lancement des débats, auquel ont assisté les quatre autres candidats socialistes de la primaire d'octobre, a été minimisé par ses troupes.
"Il ne faut pas y voir de la mauvaise volonté", a dit son entourage. "Nous avions déjà des rendez-vous avec les militants, qui sont venus de loin. On nous a prévenus vers 13h00, c'était trop tard".
Dans le camp Aubry, on s'est dit "surpris". "Il était invité depuis longtemps, comme les autres. J'ai d'abord cru à un 'bug' mais je vois que c'est assumé, donc j'attends ses explications", a dit un proche de la maire de Lille.
"CHOCHOTTES"
Dans la matinée, Martine Aubry a présidé une réunion de travail devant plusieurs centaines de partisans enthousiastes qui l'ont accueillie en scandant son prénom.
"Comme vous êtes là, je suis forte", a-t-elle dit à ses partisans, entourée de proches comme Jean-Christophe Cambadélis, Elisabeth Guigou, Marie-Noëlle Lienemann et Anne Hidalgo.
Interrogé sur les différences entre Martine Aubry et François Hollande, Laurent Fabius a évoqué "une expérience ministérielle, une solidité qu'on connaît, des priorités".
"Et puis je dois vous dire mesdames que le fait qu'on ait une femme présidente de la République est un élément de changement indispensable", a ajouté l'ancien Premier ministre, approuvant la "petite phrase" prononcée la veille par Ségolène Royal, parlant d'elle-même : "Que la meilleure gagne !"
Selon la dernière enquête d'opinion en date, signée Ipsos-Logica Business Consulting, François Hollande recueillerait 42% des suffrages devant Martine Aubry (31%) et Ségolène Royal (18%) si le premier tour de la primaire avait lieu dimanche prochain.
Les autres prétendants sont nettement distancés : Arnaud Montebourg (5%), Manuel Valls (3%) et Jean-Michel Baylet (1%).
Pour les outsiders du scrutin, ce tableau ne veut rien dire à 50 jours de l'échéance.La suite...

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