dimanche 3 juillet 2011

Les rebelles veulent faire route sur Tripoli

Les rebelles veulent faire route sur Tripoli 

À Kikla, à 150 km au sud de Tripoli, les rebelles tiennent le front.
À Kikla, à 150 km au sud de Tripoli, les rebelles tiennent le front. Crédits photo : ANIS MILI/REUTERS

INFOGRAPHIE - Les insurgés du Djebel Nefousa annoncent une «offensive majeure» vers la capitale. 

La rébellion libyenne devrait lancer d'ici à 48 heures une offensive majeure pour reprendre Bir al-Ghanam, une localité située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli, avec l'objectif d'être à portée de canon de la capitale libyenne. Contraints par les forces pro-Kadhafi de se retirer de ce secteur, les rebelles veulent de nouveau s'emparer de ce carrefour stratégique bombardé vendredi par l'aviation de l'Otan. Outre cet appui aérien, la rébellion a reçu début juin des armes parachutées par la France. L'Alliance atlantique a également poursuivi ses raids sur Tajoura, la grande banlieue Est de Tripoli, et intensifié ses bombardements dans l'Ouest, détruisant une cinquantaine d'objectifs militaires en une semaine. À la suite de ces raids, une manifestation a été organisée samedi à Tripoli près des bureaux des Nations unies. Quelque 300 enfants ont dénoncé «l'incapacité » de l'ONU à «arrêter la machine de guerre contre les civils ».

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Menaces de Kadhafi 

Malgré les menaces proférées vendredi soir par Kadhafi, l'Otan compte maintenir la «pression » jusqu'à ce que le dictateur libyen quitte le pouvoir. Dans une allocution diffusée par haut-parleurs sur la place Verte de Tripoli depuis un lieu tenu secret, le colonel Kadhafi s'était dit prêt à «porter un jour la bataille à la Méditerranée et à l'Europe», ainsi qu'à «s'en prendre aux foyers, bureaux et familles» des dirigeants européens, «qui deviendraient des cibles militaires légitimes puisque vous avez transformé nos bureaux, nos quartiers généraux, nos maisons et nos enfants en cibles militaires que vous considérez comme légitimes ».
La Turquie, seul pays musulman membre de l'Otan et important acteur régional, a durci le ton à l'égard du régime de Kadhafi en rappelant définitivement son ambassadeur à Tripoli et en adoptant des sanctions contre la Libye. Celles-ci visent notamment la Libyan Foreign Bank, qui possède 62,37% des parts de la banque turco-lybienne A & T Bank. Ces décisions interviennent alors que le chef de la diplomatie turque effectuait une visite d'une journée à Benghazi, où il a reconnu le Conseil national de transition (CNT) comme «représentant légitime du peuple libyen». Hier, eu outre, le président du CNT, Moustafa Abduljalil, a proposé à Kadhafi de quitter le pouvoir et de se retirer en Libye sous le contrôle de la communauté internationale.A suivre...

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