Selon ce diplomate, le plan de sortie de crise de l'émissaire des Nations Unies, Abdoul Ilah al-Khatib, se dessine donc dans ces contours, tandis que la Libye est plongée dans la violence depuis plus de cinq mois, date à laquelle les premiers mouvements de contestation contre Mouammar Kadhafi ont débuté.
Khatib, un ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, a été chargé par les Nations unies de trouver une solution politique en négociant avec les deux camps, dont il a rencontré des émissaires à plusieurs reprises depuis le début du conflit.
Interrogé par Reuters à Amman, l'envoyé spécial de l'Onu a refusé de dévoiler les détails de son plan.
"Les Nations unies travaillent dur pour mettre sur pied un processus politique qui repose sur deux piliers. Le premier est d'obtenir la signature d'un cessez-le-feu immédiat et le second d'établir un mécanisme capable de gérer la période de transition", a-t-il expliqué.
"Nous espérons obtenir l'accord des deux parties sur cette idée (...) La communauté internationale, dans son ensemble, soutient ce que les Nations unies sont en train de faire. Elle soutient les efforts mis en oeuvre afin de trouver une solution politique", a-t-il ajouté.
LES LIBYENS N'AURONT PLUS PEUR DE KADHAFI
Mouammar Kadhafi, insensible aux revendications des rebelles qui exigent son départ et aux bombardements alliés qui ont débuté le 19 mars, a rejeté une nouvelle fois, jeudi, l'idée de toute négociation avec les insurgés, jetant ainsi un doute sur l'efficacité des efforts diplomatiques mis en oeuvre ces dernières semaines pour trouver une issue au conflit.
Mais selon le responsable européen interrogé par Reuters, le plan de Khatib prévoit bien un départ de Kadhafi. La nuance serait que la démission du "guide" libyen ne serait pas une pré-condition à tout dialogue, mais que celle-ci ferait partie intégrante du processus imaginé par l'envoyé spécial de l'Onu.
Car selon lui, à partir du moment où l'autorité de transition sera mise sur pied, Kadhafi ne contrôlera plus l'armée, les Libyens n'auront plus peur de lui et de facto, son pouvoir disparaîtra de lui-même.
De l'avis de ce diplomate, Mouammar Kadhafi n'est susceptible d'accepter cette offre que si des garanties lui sont offertes, notamment sur le fait qu'il ne soit pas livré immédiatement à la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt à son encontre pour crimes contre l'humanité.suite d'infos...
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