Condamné pour agressions sexuelles, Mahéas démissionne du PS
Publié le 08.07.2011, 17h57 | Mise à jour : 19h03
ARCHIVES. Le sénateur socialiste Jacques Mahéas a démissionné du PS avant que la commission des conflits ne statue sur son cas. | AFP/Stéphane de Sakutin
Le sénateur-maire de Neuilly-sur-Marne, Jacques Mahéas, définitivement condamné par la justice pour agressions sexuelles, a démissionné vendredi du PS, pendant son audition par la commission des conflits du parti.C'est ce qu'a annoncé à la presse le président de cette instance, Bernard Pignerol.
L'élu socialiste comparaissait devant cette commission sur plainte du porte-parole du PS, Benoît Hamon, et de la secrétaire nationale aux droits des femmes, Gaëlle Lenfant, qui réclamaient sa démission. Plusieurs responsables du parti avaient demandé son exclusion : le sénateur David Assouline, le lieutenant de François Hollande Stéphane Le Foll et le député de l'Essonne Manuel Valls. Selon ce dernier, dans de telles conditions, «personne ne comprendrait - au delà de ce que Jacques Mahéas peut dire - qu'on puisse rester membre du Parti socialiste».
Accusé d'attouchements par une employée municipale
L'affaire remonte à l'été 2002. Une employée municipale l'accuse alors d'avoir eu des comportements déplacés à son égard après les heures de bureau. Elle lui reproche des baisers et attouchements forcés. Un an plus tard, en pleine dépression, elle se voit prescrire un arrêt de travail de quatre mois et décide de porter plainte.
En 2008, le tribunal correctionnel de Paris condamne le sénateur-maire à quatre mois d'emprisonnement avec sursis et 35 000 € d'amende. La cour d'appel, en juillet 2009, confirme sa culpabilité, mais ramène l'amende à 10 000 € et supprime sa peine de prison. L'élu de Seine-Saint-Denis a saisi la cour de cassation qui a rejeté son pourvoi en mars 2010, rendant ainsi définitive la condamnation en appel. Une autre employée de la mairie l'avait accusé de gestes déplacés, mais elle avait ensuite retiré sa plainte.la suite...
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