Une cinquantaine d'Iraniens retenus par les rebelles syriens ont été libérés mercredi en échange de plus de 2.000 personnes emprisonnées par le régime, tandis que l'émissaire international Lakhdar Brahimi doit s'entretenir vendredi avec des responsables russes et américains.
"Les 48 pèlerins iraniens ont été libérés", ont indiqué plusieurs chaînes de la télévision d'Etat iranienne, sans préciser quand ni dans quelles conditions cette libération avait eu lieu.
Les rebelles les accusent d'être membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien. Téhéran avait affirmé de son côté qu'il s'agissait de pèlerins avant de reconnaître qu'il y avait parmi eux des militaires "à la retraite" des Gardiens de la révolution.
Après avoir mis en ligne le 5 août une vidéo montrant ces Iraniens enlevés près de Damas, les rebelles avaient menacé à deux reprises au moins de les tuer si l'armée ne se retirait pas de la périphérie de Damas.
De son côté, Ahmed al-Khatib, porte-parole du Conseil révolutionnaire de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) à Damas et sa région a confirmé à l'AFP que "des négociations menées sous l'égide de la Turquie et du Qatar se sont théoriquement conclues sur un accord pour la libération de 2.135 personnes détenues par le régime, dont certaines figures importantes, en échange des Iraniens".
Il a ajouté que l'Iran était également intervenu auprès de Damas, son grand allié régional. Joint par téléphone par l'AFP, il n'a pas souhaité donner plus de détails sur les libérations promises par Damas prévues, selon lui, "mercredi et jeudi".
Il s'agit de l'échange de prisonniers le plus important depuis le début du conflit syrien, et pour la première fois le régime syrien a procédé à des libérations de détenus pour libérer des ressortissants de pays tiers.
Le nombre important de libérations consenties par le régime semble indiquer son attachement au maintien de bonnes relations avec Téhéran.
A Damas, l'ambassadeur d'Iran, accompagné d'une délégation, est arrivé dans un hôtel du centre pour réceptionner les otages libérés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Violentes tempêtes
Dans le même temps, une ONG turque qui a assuré avoir joué le rôle de médiateur, a annoncé que "le régime a commencé (mercredi) à libérer 2.130 civils détenus dans différentes villes en échange de la libération de 48 Iraniens aux mains des opposants".
Le porte-parole de l'organisation humanitaire islamiste IHH, Serkan Nergis, a précisé que quatre Turcs figuraient parmi ces détenus.
La Syrie a basculé dans la guerre civile après qu'une révolte populaire violemment réprimée par le régime s'est militarisée. Plus de 60.000 personnes y sont mortes depuis mars 2011 selon l'ONU.
Pour tenter de mettre un terme à ces violences, qui ont à nouveau fait 83 morts mardi selo(Lire la suite).
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