samedi 31 décembre 2011

Washington et Kaboul sur la même longueur d'onde concernant les talibans

Le président afghan Hamid Karzaï approuve les propos du vice-président américain Joe Biden qui avait déclaré la semaine dernière que les talibans n'étaient 'pas en soi nos ennemis'. Les déclarations de Joe Biden au Newsweek magazine avaient soulevé l'indignation aux Etats-Unis, qui ont mené pendant dix ans la guerre contre les talibans, mais cherchent à présent à parvenir à un réglement politique.
'Nous sommes très heureux que l'Amérique ait annoncée que les talibans n'étaient pas leur ennemi. Cela apportera la paix et la stabilité au peuple afghan', a déclaré M. Karzaï, samedi 31 décembre, lors d'une cérémonie à Kaboul. Le président afghan a déclaré que si les Etats-Unis voulaient mettre en place une représentation des talibans au Qatar pour engager des pourparlers de paix il ne s'y opposerait pas, si l'Afghanistan était intégré à ce processus. L'assassinat en septembre à Kaboul du négociateur de paix du président Karzaï, l'ancien président Burhanuddin Rabbani, apparaissait comme un obstacle au processus de paix.
Mais des informations récentes non confirmées indiquaient que les Etats-Unis pouvaient être ouverts à un transfert des prisonniers de Guantanamo. Dans l'interview à Newsweek, Biden insistait sur la necessité pour les talibans de couper leurs liens avec Al-Qaïda. 'Nous sommes en mesure de dire que si l'Afghanistan se démarque et rompt avec les personnes qui portent atteinte aux Etats-Unis et à leurs alliés, cela est suffisant', a-t-il déclaré.
En oeuvrant pour un règlement politique, le gouvernement afghan a changé de ton envers les insurgés, parlant d'attaques de 'terroristes' et non plus de 'talibans'. Mais beaucoup d'Afghans craignent que si les talibans sont intégrés à un processus politique, leur influence puisse voir les droits de l'homme et les libertés bafoués.

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