vendredi 30 décembre 2011

Incendie circonscrit dans le sous-marin nucléaire russe

Un incendie qui s'était déclaré sur un sous-marin nucléaire en réparation sur un chantier naval russe, près de Mourmansk, a été éteint après une journée et une nuit d'efforts qui ont mobilisé des hélicoptères bombardiers d'eau et des remorqueurs.
Pour venir à bout des flammes, les équipes de secours ont dû immerger partiellement le bâtiment de 18.200 tonnes, à bord duquel se trouvent toujours des membres d'équipage qui effectuent des contrôles sur le niveau de radiation nucléaire.
Selon des responsables russes, aucune fuite radioactive n'a été enregistrée et les réacteurs de propulsion du sous-marin ont été éteints.
Au moins neuf personnes ont été blessées en combattant les flammes qui, selon des témoins cités par les médias locaux, s'élevaient à 10 mètres au-dessus de la coque de l'Ekaterinbourg mis en cale sèche dans le port de Mourmansk.
"Le feu dans le sous-marin a été complètement éteint", a annoncé Sergueï Choigou, ministre des Situations d'urgence, plus de vingt heures après le début de l'incendie qui s'est déclaré jeudi à 12h20 GMT.
Une chaîne de télévision locale a diffusé des images d'une immense colonne de fumée au-dessus du chantier naval.
SEIZE MISSILES
Les autorités russes ont dit que toutes les armes avaient été retirées du sous-marin de 167 mètres de long, qui avait lancé en juillet dernier un missile balistique de la mer de Barents, et que son réacteur nucléaire avait été mis à l'arrêt.
"Les niveaux de radiation sont normaux. Il n'y a pas de menace pour la population", précise le ministère des Situations d'urgence dans un communiqué.
Le président Dmitri Medvedev a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'accident, a dit le Kremlin.
Le feu semble avoir pris dans un échafaudage de bois au chantier naval de Rosliakovo, à 1.500 km au nord de Moscou, pendant les réparations dont faisait l'objet le sous-marin de type K-84 qui, selon certaines agences russes, avait été placé en cale sèche.
L'Ekaterinbourg, construit en 1984, peut transporter 16 missiles balistiques dotés de quatre ogives chacun.
Le plus grave accident survenu à un submersible russe de l'ère post-soviétique remonte à août 2000: le sous-marin nucléaire Koursk avait coulé en mer de Barents entraînant dans la mort les 118 personnes à bord.

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