dimanche 4 décembre 2011

Claude Guéant évoque un contrôle de DSK au bois de Boulogne

Claude Guéant, qui rejette la "théorie du complot" dans l'affaire du Sofitel de New York, évoque dimanche un contrôle policier en 2006 de Dominique Strauss-Kahn au bois de Boulogne, l'un des lieux de la prostitution parisienne.
Interrogé par le Journal du dimanche sur ce qui n'était jusque-là qu'une rumeur, le ministre de l'Intérieur répond : "Oui, j'ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par les fonctionnaires en charge de la surveillance de cet endroit lors d'un contrôle de routine".
Claude Guéant souligne toutefois qu'il n'y a eu "aucune procédure à ce sujet". "Il n'était pas tombé dans un guet-apens de la police! Il n'était pas suivi. Ce n'est quand même pas la faute de la police s'il était là-bas ce soir-là!", dit-il.
Le ministre écarte une nouvelle fois la thèse du complot relancée par un journaliste américain, puis dans un livre publié par son biographe, Michel Taubmann.
"Quand je lis que, sous prétexte que M. Strauss-Kahn a égaré son téléphone, on brode toute une théorie du complot, je suis interloqué," dit-il.
"Je trouve grave qu'on essaie de détourner le regard sur ce qui me paraît l'essentiel dans cette histoire: y a-t-il eu des fautes pénales et civiles commises ?".
La justice américaine a d'ores et déjà abandonné toute poursuite pénale mais elle doit encore se prononcer dans le volet civil, souligne Claude Guéant.
Il affirme qu'imaginer que l'exécutif français ait pu appeler la justice américaine après l'arrestation de l'ancien directeur général du FMI "relève du fantasme pur et simple."
Dominique Strauss-Kahn avait pris jeudi dernier ses distances avec les thèses sur les affaires le concernant figurant dans le livre publié par son biographe.
Dans "Affaires DSK, la contre-enquête", Michel Taubmann relance la thèse d'une machination politique dont aurait été victime l'ancien favori de l'élection présidentielle de 2012 en France. Il évoque notamment une "intervention française" qui aurait empêché initialement sa mise en liberté sous caution.

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