Vingt-huit soldats pakistanais ont été tués dans le bombardement d'un poste de contrôle de l'armée par des hélicoptères de l'Otan au cours d'une intrusion dans le nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris samedi auprès de source militaire pakistanaise.
Ces hélicoptères venaient d'Afghanistan.
Le Pakistan a estimé que ce raid constituait une violation de sa souveraineté et le Foreign office a condamné l'attaque.
"Le Premier ministre Yusuf Raza Gilani a condamné en des termes les plus forts l'attaque de l'Otan/Isaf du poste de contrôle pakistanais", a déclaré la porte-parole du ministère Tehmina Janjua dans un communiqué.
Deux autorités militaires ont dit que 28 soldats avaient été tués et 11 blessés lors de l'attaque du poste de contrôle de Salala, situé à deux km environ de la frontière afghane. Le bombardement a eu lieu à 2 heures du matin (21h00 GMT) aux environs de Mohmand, où les soldats pakistanais sont en poste pour lutter contre les taliban. Une quarantaine de soldats pakistanais se trouvaient à ce poste de contrôle lors du raid. Deux officiers figurent parmi les morts, selon la même source.
L'Otan a présenté ses excuses après ce bombardement. Selon la version de l'Isaf, le bombardement a eu lieu après que des hélicoptères armés ont pris des tirs d'avertissement venant de soldats pakistanais pour une attaque des taliban.
Le commandant de l'Isaf en Afghanistan, le général John R. Allen, a présenté ses condoléances aux familles des victimes "qui ont été tués ou blessés" lors d'un "accident".
"On est en présence d'une attaque sur le territoire pakistanais, qui est souverain", a dit Massoud Kasur, gouverneur de la province de Khyber-Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays. "De tels raids ne peuvent plus être tolérés. Le gouvernement va se saisir de ce dossier en haut lieu et il va y avoir des enquêtes", a-t-il ajouté.
"Le dernier raid des forces de l'Otan contre un poste de contrôle va avoir de graves conséquences car ils l'ont attaqué sans raison et tué des soldats qui étaient en train de dormir", a déclaré un militaire pakistanais qui a demandé à conserver l'anonymat.
LE "KHYBER PASS" BLOQUÉ
En réaction à ce raid, les autorités pakistanaises ont annoncé avoir bloqué le "Khyber pass" aux troupes de l'Otan, qui est une route vitale pour l'approvisionnement des soldats de l'Alliance atlantique en Afghanistan.
Des camions et des camions-citernes étaient bloqués à Jamrud dans la région tribale de Khyber, à proximité de la ville de Peshawar, indiquent les autorités du Pakistan.
Cette bavure pourrait tendre davantage encore les relations entre les Etats-Unis et le Pakistan, déjà mises à mal par la mort, en mai dernier, d'Oussama ben Laden dans un raid mené par les forces spéciales américaines au Pakistan sans que les autorités d'Islamabad n'en aient été informées au préalable.
Cette attaque intervient au lendemain d'une rencontre entre John Allen et le chef d'état-major pakistanais Ashfaq Pervez Kayani au sujet du contrôle des frontières et d'une amélioration de leur coopération.
La multiplication récente des attaques de drones américains dans la zone frontalière a également irrité Islamabad, qui estime qu'ils tuent plus de civils pakistanais que d'islamistes.
Il s'agit de la plus grosse bavure de ce type au Pakistan, la dernière en date remontant au 30 septembre 2009 avec la mort de deux soldats pakistanais.
Ces hélicoptères venaient d'Afghanistan.
Le Pakistan a estimé que ce raid constituait une violation de sa souveraineté et le Foreign office a condamné l'attaque.
"Le Premier ministre Yusuf Raza Gilani a condamné en des termes les plus forts l'attaque de l'Otan/Isaf du poste de contrôle pakistanais", a déclaré la porte-parole du ministère Tehmina Janjua dans un communiqué.
Deux autorités militaires ont dit que 28 soldats avaient été tués et 11 blessés lors de l'attaque du poste de contrôle de Salala, situé à deux km environ de la frontière afghane. Le bombardement a eu lieu à 2 heures du matin (21h00 GMT) aux environs de Mohmand, où les soldats pakistanais sont en poste pour lutter contre les taliban. Une quarantaine de soldats pakistanais se trouvaient à ce poste de contrôle lors du raid. Deux officiers figurent parmi les morts, selon la même source.
L'Otan a présenté ses excuses après ce bombardement. Selon la version de l'Isaf, le bombardement a eu lieu après que des hélicoptères armés ont pris des tirs d'avertissement venant de soldats pakistanais pour une attaque des taliban.
Le commandant de l'Isaf en Afghanistan, le général John R. Allen, a présenté ses condoléances aux familles des victimes "qui ont été tués ou blessés" lors d'un "accident".
"On est en présence d'une attaque sur le territoire pakistanais, qui est souverain", a dit Massoud Kasur, gouverneur de la province de Khyber-Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays. "De tels raids ne peuvent plus être tolérés. Le gouvernement va se saisir de ce dossier en haut lieu et il va y avoir des enquêtes", a-t-il ajouté.
"Le dernier raid des forces de l'Otan contre un poste de contrôle va avoir de graves conséquences car ils l'ont attaqué sans raison et tué des soldats qui étaient en train de dormir", a déclaré un militaire pakistanais qui a demandé à conserver l'anonymat.
LE "KHYBER PASS" BLOQUÉ
En réaction à ce raid, les autorités pakistanaises ont annoncé avoir bloqué le "Khyber pass" aux troupes de l'Otan, qui est une route vitale pour l'approvisionnement des soldats de l'Alliance atlantique en Afghanistan.
Des camions et des camions-citernes étaient bloqués à Jamrud dans la région tribale de Khyber, à proximité de la ville de Peshawar, indiquent les autorités du Pakistan.
Cette bavure pourrait tendre davantage encore les relations entre les Etats-Unis et le Pakistan, déjà mises à mal par la mort, en mai dernier, d'Oussama ben Laden dans un raid mené par les forces spéciales américaines au Pakistan sans que les autorités d'Islamabad n'en aient été informées au préalable.
Cette attaque intervient au lendemain d'une rencontre entre John Allen et le chef d'état-major pakistanais Ashfaq Pervez Kayani au sujet du contrôle des frontières et d'une amélioration de leur coopération.
La multiplication récente des attaques de drones américains dans la zone frontalière a également irrité Islamabad, qui estime qu'ils tuent plus de civils pakistanais que d'islamistes.
Il s'agit de la plus grosse bavure de ce type au Pakistan, la dernière en date remontant au 30 septembre 2009 avec la mort de deux soldats pakistanais.
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