Silvio Berlusconi a confirmé mercredi qu'il démissionnerait de la présidence du Conseil italien une fois entérinées les réformes économiques d'urgence réclamées par l'Union européenne.
Il a en outre a défendu sa préférence pour la tenue d'élections législatives anticipées, auxquelles il ne se présentera pas.
"Nous devons d'urgence adresser à l'Europe et au monde un signal fort montrant que nous prenons la situation au sérieux", a-t-il dit par téléphone, lors d'une émission télévisée.
Le spread (écart de rendement) entre les obligations italiennes et allemandes à 10 ans a atteint mercredi matin un plus haut record, dépassant 560 points de base (5,6 points de pourcentage), en réaction à la démission de Silvio Berlusconi, qui crée un climat d'incertitude.
Le rendement des obligations a fortement augmenté, à 7,03%, un niveau jugé par beaucoup critique et intenable, auquel le Portugal, la Grèce et l'Irlande ont dû solliciter l'aide financière du Fonds monétaire international et de l'UE.
C'est dans ce climat que le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, a préconisé des mesures immédiates pour rétablir la confiance des marchés financiers dans l'Italie.
"L'Italie, en tant que pays, doit retrouver sa crédibilité et la confiance de sa population pour s'extraire d'une ornière très dangereuse sur les marchés financiers, en ce qui concerne notre dette publique et les conditions auxquelles sont soumises nos institutions bancaires", a-t-il dit lors d'une cérémonie au palais du Quirinal, le siège de la présidence.
"Cela requiert un engagement immédiat et prolongé en faveur de notre dette publique", a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, il a estimé que la nouvelle loi de stabilité financière serait adoptée d'ici quelques jours.
POUR LE BIEN DU PAYS
Silvio Berlusconi a promis de démissionner après avoir perdu sa majorité absolue à la Chambre des députés mardi lors de la ratification des comptes publics 2010. Ceux-ci ont été validés par 308 voix sur 630.
Mais il entend rester en fonctions jusqu'à l'adoption du nouveau budget, qui devait être voté d'ici la fin du mois mais dont l'examen à la Chambre des députés pourrait être accéléré.
Le président du Sénat, Renato Schifano, va demander aux élus de la chambre haute d'adopter la loi sur la stabilité financière d'ici la fin de cette semaine, dit-on de source politique. Le président de la chambre basse a lui aussi indiqué qu'il s'efforcerait de faire en sorte que la loi soit adoptée définitivement d'ici dimanche, a-t-on appris au parlement.
Pressé de démissionner depuis des semaines face aux attaques dont l'Italie est la cible de la part des marchés financiers, Silvio Berlusconi, qui a 75 ans, a souligné que son départ était "un geste de responsabilité" auquel il consentait pour le bien du pays.
Il a rappelé son opposition à toute forme de gouvernement de transition ou d'union nationale - choix que privilégient l'opposition et nombre d'acteurs sur les marchés financiers -, assurant qu'à ses yeux, l'organisation de législatives anticipées était la seule issue viable.
ÉLECTIONS DÉBUT FÉVRIER?
Le chef de file de l'opposition de centre gauche, Pier Luigi Bersani, a jugé peu probable la formation d'un cabinet d'union nationale, en raison de la résistance de la droite à cette idée, et estime que des législatives anticipées, qu'il ne souhaite pas, sont vraisemblables.
Dans une interview que publie le quotidien La Stampa, "Il Cavaliere" pense que ce scrutin pourrait se tenir début février et que l'ancien ministre de la Justice Angelino Alfano, actuel secrétaire général du Peuple de la liberté (PDL, droite), en sera le candidat au poste de président du Conseil.
"Je démissionnerai dès que la loi budgétaire aura été adoptée, et comme j'estime qu'il n'y a pas d'autre majorité possible (dans l'actuel parlement-NDLR), je pense que des élections auront lieu au début de février, et je ne serai pas candidat", dit-il dans l'interview.
L'aspiration de Berlusconi à de nouvelles élections est contestée au sein même du PDL. Deux courants de ce parti, Grande Sud, de Gianfranco Micciche, et celui de(...)Lire la suite.
Il a en outre a défendu sa préférence pour la tenue d'élections législatives anticipées, auxquelles il ne se présentera pas.
"Nous devons d'urgence adresser à l'Europe et au monde un signal fort montrant que nous prenons la situation au sérieux", a-t-il dit par téléphone, lors d'une émission télévisée.
Le spread (écart de rendement) entre les obligations italiennes et allemandes à 10 ans a atteint mercredi matin un plus haut record, dépassant 560 points de base (5,6 points de pourcentage), en réaction à la démission de Silvio Berlusconi, qui crée un climat d'incertitude.
Le rendement des obligations a fortement augmenté, à 7,03%, un niveau jugé par beaucoup critique et intenable, auquel le Portugal, la Grèce et l'Irlande ont dû solliciter l'aide financière du Fonds monétaire international et de l'UE.
C'est dans ce climat que le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, a préconisé des mesures immédiates pour rétablir la confiance des marchés financiers dans l'Italie.
"L'Italie, en tant que pays, doit retrouver sa crédibilité et la confiance de sa population pour s'extraire d'une ornière très dangereuse sur les marchés financiers, en ce qui concerne notre dette publique et les conditions auxquelles sont soumises nos institutions bancaires", a-t-il dit lors d'une cérémonie au palais du Quirinal, le siège de la présidence.
"Cela requiert un engagement immédiat et prolongé en faveur de notre dette publique", a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, il a estimé que la nouvelle loi de stabilité financière serait adoptée d'ici quelques jours.
POUR LE BIEN DU PAYS
Silvio Berlusconi a promis de démissionner après avoir perdu sa majorité absolue à la Chambre des députés mardi lors de la ratification des comptes publics 2010. Ceux-ci ont été validés par 308 voix sur 630.
Mais il entend rester en fonctions jusqu'à l'adoption du nouveau budget, qui devait être voté d'ici la fin du mois mais dont l'examen à la Chambre des députés pourrait être accéléré.
Le président du Sénat, Renato Schifano, va demander aux élus de la chambre haute d'adopter la loi sur la stabilité financière d'ici la fin de cette semaine, dit-on de source politique. Le président de la chambre basse a lui aussi indiqué qu'il s'efforcerait de faire en sorte que la loi soit adoptée définitivement d'ici dimanche, a-t-on appris au parlement.
Pressé de démissionner depuis des semaines face aux attaques dont l'Italie est la cible de la part des marchés financiers, Silvio Berlusconi, qui a 75 ans, a souligné que son départ était "un geste de responsabilité" auquel il consentait pour le bien du pays.
Il a rappelé son opposition à toute forme de gouvernement de transition ou d'union nationale - choix que privilégient l'opposition et nombre d'acteurs sur les marchés financiers -, assurant qu'à ses yeux, l'organisation de législatives anticipées était la seule issue viable.
ÉLECTIONS DÉBUT FÉVRIER?
Le chef de file de l'opposition de centre gauche, Pier Luigi Bersani, a jugé peu probable la formation d'un cabinet d'union nationale, en raison de la résistance de la droite à cette idée, et estime que des législatives anticipées, qu'il ne souhaite pas, sont vraisemblables.
Dans une interview que publie le quotidien La Stampa, "Il Cavaliere" pense que ce scrutin pourrait se tenir début février et que l'ancien ministre de la Justice Angelino Alfano, actuel secrétaire général du Peuple de la liberté (PDL, droite), en sera le candidat au poste de président du Conseil.
"Je démissionnerai dès que la loi budgétaire aura été adoptée, et comme j'estime qu'il n'y a pas d'autre majorité possible (dans l'actuel parlement-NDLR), je pense que des élections auront lieu au début de février, et je ne serai pas candidat", dit-il dans l'interview.
L'aspiration de Berlusconi à de nouvelles élections est contestée au sein même du PDL. Deux courants de ce parti, Grande Sud, de Gianfranco Micciche, et celui de(...)Lire la suite.
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