Dans un climat de colère lié au marasme économique espagnol, le Parti populaire (PP) de centre droit est assuré de la victoire aux législatives de dimanche, dont il attend un mandat clair pour réduire les dépenses publiques et sortir le pays de la crise de la zone euro.
Les socialistes au pouvoir depuis sept ans se préparent à devenir les prochaines victimes politiques de la tourmente européenne, les électeurs leur faisant grief de ne pas avoir redressé l'économie ni jugulé un chômage qui connaît le taux le plus élevé de l'Union européenne.
Les voisins de l'Espagne à la "périphérie" de la zone euro - Irlande, Grèce, Italie et Portugal - ont tous remplacé leurs dirigeants alors que s'aggravait la situation.
Le PP, dirigé par Mariano Rajoy, devance de 17 points les socialistes emmenés par Alfredo Perez Rubalcaba et s'achemine vers la victoire la plus complète d'un parti conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne à la fin des années 1970 après la dictature du général Francisco Franco.
L'économie espagnole basculant dans la récession, la question du chômage a dominé la campagne à part égale avec le risque de voir le pays succomber à la crise de la dette, qui a déjà porté les coûts d'emprunt du pays à un niveau dangereusement élevé.
"Je ne sais pas si Rajoy pourra régler les problèmes, il y a un tel désordre, mais ça ne peut pas être pire en ce qui me concerne. Sans l'aide de mes parents, je serais clochard dans la rue, c'est humiliant", déclare Fernando Garcia, camionneur au chômage de 40 ans qui compte voter pour le PP.
FOYERS EN SITUATION PRÉCAIRE
Un Espagnol sur cinq est sans emploi. Dans 1,4 million de foyers, personne n'est officiellement actif, et un million de familles risquent l'expulsion en raison d'arriérés de traites ou de loyers, selon l'Association des usagers de banques.
Mariano Rajoy, ancien administrateur de biens et ministre de l'Intérieur âgé de 56 ans, strict et peu souriant, n'est pas follement aimé des Espagnols. Mais ils voient en lui un meilleur régisseur de l'économie que Rubalcaba, ex-professeur de chimie de 60 ans qui a aussi été ministre de l'Intérieur.
"Beaucoup ont le sentiment que les socialistes ont mal géré l'économie, ce qui se traduit par le taux de chômage de 22%, et qu'un changement améliorera les choses", confie Antonio Barroso, analyste au cabinet de consultants Eurasia Group.
Après les élections, d'intenses pressions seront exercées sur Rajoy pour qu'il nomme rapidement un ministre de l'Economie de renommée internationale et prenne de nouvelles mesures pour juguler le déficit.
Depuis mai, les jeunes Espagnols du mouvement des "Indignados" (Indignés) manifestent sur des places publiques contre les deux principaux partis du pays, estimant que leurs politiques favorisent les plus riches et entretiennent le statu quo dans une période de pauvreté croissante.
Les Indignados ont eu un fort impact à l'étranger, où ils ont inspiré les manifestations "Occupy Wall Street". Mais d'après les instituts de sondages, ils n'ont pas acquis assez d'élan pour affecter l'issue du scrutin de dimanche.
Rajoy ne fait pas plus de cas des Indignados que des faibles syndicats espagnols, estimant qu'ils ne pourront faire obstacle à des réformes clés comme l'assouplissement des conditions d'embauche et de licenciement, la réduction des charges pesant sur les entreprises et la réduction des dépenses consacrées à l'aide au développement ou à l'audiovisuel public.
OBJECTIF AMBITIEUX
A la différence des Grecs dont les manifestations anti-austérité ont provoqué une crise politique, les Espagnols semblent prêts à se serrer la ceinture dans un pays où la frénésie d'emprunts et le boom immobilier du début des années 2000 ont laissé un paysage d'aéroports à l'arrêt et de gratte-ciel inhabités.
"Nous héritons d'une situation très difficile et devons le dire à la population. En disant la vérité et en portant les bons diagnostics, nous pourrons prendrons des mesures", a dit Rajoy la semaine dernière à la chaîne de télévision Antena 3.
Il pense pouvoir atteindre l'objectif ambitieux, promis à l'Union européenne, de réduire le déficit public à 4,4% du PIB l'an prochain sans compromettre les programmes sociaux.
Soucieux de ne pas inquiéter les électeurs, Rajoy a évité d'indiquer avec précision comment il réduirait les dépenses, insistant sur la responsabilité des socialistes dans un taux de chômage "insoutenable et inacceptable".
Le président du gouvernement sortant, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, connaît une extrême impopularité.
Quand il a décidé de ne pas se représenter et d'avancer les élections à novembre au lieu de mars 2012, les socialistes ont vu leur seul espoir en Rubalcaba. Celui-ci a dit que les projets du PP porteraient préjudice aux hôpitaux et aux écoles. Toutefois, ayant longtemps été ministre de l'Intérieur de Zapatero, sa crédibilité en matière d'emploi est limitée.
Les socialistes au pouvoir depuis sept ans se préparent à devenir les prochaines victimes politiques de la tourmente européenne, les électeurs leur faisant grief de ne pas avoir redressé l'économie ni jugulé un chômage qui connaît le taux le plus élevé de l'Union européenne.
Les voisins de l'Espagne à la "périphérie" de la zone euro - Irlande, Grèce, Italie et Portugal - ont tous remplacé leurs dirigeants alors que s'aggravait la situation.
Le PP, dirigé par Mariano Rajoy, devance de 17 points les socialistes emmenés par Alfredo Perez Rubalcaba et s'achemine vers la victoire la plus complète d'un parti conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne à la fin des années 1970 après la dictature du général Francisco Franco.
L'économie espagnole basculant dans la récession, la question du chômage a dominé la campagne à part égale avec le risque de voir le pays succomber à la crise de la dette, qui a déjà porté les coûts d'emprunt du pays à un niveau dangereusement élevé.
"Je ne sais pas si Rajoy pourra régler les problèmes, il y a un tel désordre, mais ça ne peut pas être pire en ce qui me concerne. Sans l'aide de mes parents, je serais clochard dans la rue, c'est humiliant", déclare Fernando Garcia, camionneur au chômage de 40 ans qui compte voter pour le PP.
FOYERS EN SITUATION PRÉCAIRE
Un Espagnol sur cinq est sans emploi. Dans 1,4 million de foyers, personne n'est officiellement actif, et un million de familles risquent l'expulsion en raison d'arriérés de traites ou de loyers, selon l'Association des usagers de banques.
Mariano Rajoy, ancien administrateur de biens et ministre de l'Intérieur âgé de 56 ans, strict et peu souriant, n'est pas follement aimé des Espagnols. Mais ils voient en lui un meilleur régisseur de l'économie que Rubalcaba, ex-professeur de chimie de 60 ans qui a aussi été ministre de l'Intérieur.
"Beaucoup ont le sentiment que les socialistes ont mal géré l'économie, ce qui se traduit par le taux de chômage de 22%, et qu'un changement améliorera les choses", confie Antonio Barroso, analyste au cabinet de consultants Eurasia Group.
Après les élections, d'intenses pressions seront exercées sur Rajoy pour qu'il nomme rapidement un ministre de l'Economie de renommée internationale et prenne de nouvelles mesures pour juguler le déficit.
Depuis mai, les jeunes Espagnols du mouvement des "Indignados" (Indignés) manifestent sur des places publiques contre les deux principaux partis du pays, estimant que leurs politiques favorisent les plus riches et entretiennent le statu quo dans une période de pauvreté croissante.
Les Indignados ont eu un fort impact à l'étranger, où ils ont inspiré les manifestations "Occupy Wall Street". Mais d'après les instituts de sondages, ils n'ont pas acquis assez d'élan pour affecter l'issue du scrutin de dimanche.
Rajoy ne fait pas plus de cas des Indignados que des faibles syndicats espagnols, estimant qu'ils ne pourront faire obstacle à des réformes clés comme l'assouplissement des conditions d'embauche et de licenciement, la réduction des charges pesant sur les entreprises et la réduction des dépenses consacrées à l'aide au développement ou à l'audiovisuel public.
OBJECTIF AMBITIEUX
A la différence des Grecs dont les manifestations anti-austérité ont provoqué une crise politique, les Espagnols semblent prêts à se serrer la ceinture dans un pays où la frénésie d'emprunts et le boom immobilier du début des années 2000 ont laissé un paysage d'aéroports à l'arrêt et de gratte-ciel inhabités.
"Nous héritons d'une situation très difficile et devons le dire à la population. En disant la vérité et en portant les bons diagnostics, nous pourrons prendrons des mesures", a dit Rajoy la semaine dernière à la chaîne de télévision Antena 3.
Il pense pouvoir atteindre l'objectif ambitieux, promis à l'Union européenne, de réduire le déficit public à 4,4% du PIB l'an prochain sans compromettre les programmes sociaux.
Soucieux de ne pas inquiéter les électeurs, Rajoy a évité d'indiquer avec précision comment il réduirait les dépenses, insistant sur la responsabilité des socialistes dans un taux de chômage "insoutenable et inacceptable".
Le président du gouvernement sortant, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, connaît une extrême impopularité.
Quand il a décidé de ne pas se représenter et d'avancer les élections à novembre au lieu de mars 2012, les socialistes ont vu leur seul espoir en Rubalcaba. Celui-ci a dit que les projets du PP porteraient préjudice aux hôpitaux et aux écoles. Toutefois, ayant longtemps été ministre de l'Intérieur de Zapatero, sa crédibilité en matière d'emploi est limitée.
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