La France devrait compter 1,9 million d'actifs supplémentaires d'ici 2030 et cette croissance aura pour effet de rajeunir la population active après une longue phase de vieillissement, montre mardi une étude de l'Insee.
La population active métropolitaine atteindrait 31,4 millions de personnes en 2030, soit 6,5% de plus qu'en 2010. Une progression plus lente que celle de la population française dans son ensemble puisque celle-ci serait de 9% en 20 ans, principalement grâce à la croissance de la population âgée, majoritairement inactive.
L'évolution des actifs se ferait en trois phases, explique l'étude: une hausse prononcée sur la période 2010-2025 avec la hausse du taux d'activité des seniors dans des générations nombreuses, une stabilisation ensuite pendant une dizaine d'années, puis une nouvelle progression après 2035 avec l'entrée sur le marché du travail des générations nées après 2000, plus nombreuses que les précédentes.
Cette nouvelle estimation est supérieure à la projection présentée en avril par l'Institut national de la statistique mais ne remet pas en cause la tendance de fond au vieillissement des actifs français, lié entre autres au relèvement de l'âge de la retraite.
L'étude publiée mardi va plus loin en détaillant les perspectives d'évolution région par région, ce qui met en évidence des disparités marquées. Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées devraient ainsi sortir gagnants avec une augmentation annoncée de plus de 15% de la population active sur les 20 ans à venir.
L'ÂGE MOYEN DES ACTIFS VA D'ABORD AUGMENTER
A l'opposé, certaines régions pourraient voir leur population active diminuer avant 2030, voire bien plus tôt: la baisse est déjà entamée en Champagne-Ardenne, elle risque d'intervenir dès 2013 en Lorraine et vers 2025 pour la Bourgogne ou la Basse-Normandie.
"Dans ces territoires, déficit migratoire chez les jeunes et vieillissement de la population active actuelle se cumuleraient", précise l'Insee.
Autre évolution annoncée: l'âge moyen des actifs pourrait passer de 39,6 ans en 2010 à 40,6 ans en 2022 avant de se stabiliser, puis de redescendre à 40,5 ans en 2030.
Là encore, les disparités entre régions pourraient être marquées, le Nord-Pas-de-Calais restant la région où la population active serait la plus jeune (moins de 40 ans en moyenne) tandis que la Corse verrait l'âge moyen de ses actifs atteindre 42,2 ans en 2025.
Conséquence de ces évolutions, le rapport entre les actifs et les inactifs de 60 ans et plus, appelé "ratio de dépendance", diminuerait, passant de 2,1 en 2010 à 1,7 seulement en 2030, précise l'étude de l'Institut national de la statistique.
La baisse serait plus marquée encore pour le rapport entre les actifs et les personnes de 80 ans et plus, qui passerait en vingt ans de 9,8 à 6,1.
Déjà soulignée à plusieurs reprises dans le cadre des différents débats sur le financement des retraites, cette dégradation du ratio de dépendance risque de se traduire par des pénuries de main d'oeuvre pour certaines professions, dans les services aux particuliers par exemple.
L'Insee cite l'Ile-de-France et l'Alsace parmi les régions les plus menacées par ces tensions.
La population active métropolitaine atteindrait 31,4 millions de personnes en 2030, soit 6,5% de plus qu'en 2010. Une progression plus lente que celle de la population française dans son ensemble puisque celle-ci serait de 9% en 20 ans, principalement grâce à la croissance de la population âgée, majoritairement inactive.
L'évolution des actifs se ferait en trois phases, explique l'étude: une hausse prononcée sur la période 2010-2025 avec la hausse du taux d'activité des seniors dans des générations nombreuses, une stabilisation ensuite pendant une dizaine d'années, puis une nouvelle progression après 2035 avec l'entrée sur le marché du travail des générations nées après 2000, plus nombreuses que les précédentes.
Cette nouvelle estimation est supérieure à la projection présentée en avril par l'Institut national de la statistique mais ne remet pas en cause la tendance de fond au vieillissement des actifs français, lié entre autres au relèvement de l'âge de la retraite.
L'étude publiée mardi va plus loin en détaillant les perspectives d'évolution région par région, ce qui met en évidence des disparités marquées. Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées devraient ainsi sortir gagnants avec une augmentation annoncée de plus de 15% de la population active sur les 20 ans à venir.
L'ÂGE MOYEN DES ACTIFS VA D'ABORD AUGMENTER
A l'opposé, certaines régions pourraient voir leur population active diminuer avant 2030, voire bien plus tôt: la baisse est déjà entamée en Champagne-Ardenne, elle risque d'intervenir dès 2013 en Lorraine et vers 2025 pour la Bourgogne ou la Basse-Normandie.
"Dans ces territoires, déficit migratoire chez les jeunes et vieillissement de la population active actuelle se cumuleraient", précise l'Insee.
Autre évolution annoncée: l'âge moyen des actifs pourrait passer de 39,6 ans en 2010 à 40,6 ans en 2022 avant de se stabiliser, puis de redescendre à 40,5 ans en 2030.
Là encore, les disparités entre régions pourraient être marquées, le Nord-Pas-de-Calais restant la région où la population active serait la plus jeune (moins de 40 ans en moyenne) tandis que la Corse verrait l'âge moyen de ses actifs atteindre 42,2 ans en 2025.
Conséquence de ces évolutions, le rapport entre les actifs et les inactifs de 60 ans et plus, appelé "ratio de dépendance", diminuerait, passant de 2,1 en 2010 à 1,7 seulement en 2030, précise l'étude de l'Institut national de la statistique.
La baisse serait plus marquée encore pour le rapport entre les actifs et les personnes de 80 ans et plus, qui passerait en vingt ans de 9,8 à 6,1.
Déjà soulignée à plusieurs reprises dans le cadre des différents débats sur le financement des retraites, cette dégradation du ratio de dépendance risque de se traduire par des pénuries de main d'oeuvre pour certaines professions, dans les services aux particuliers par exemple.
L'Insee cite l'Ile-de-France et l'Alsace parmi les régions les plus menacées par ces tensions.
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