Il aura fallu la pression de la vox populi, dans une usine du fin fond de la Mayenne, à Changé, pour que Nicolas Sarkozy sorte jeudi de son silence sur la naissance de son quatrième enfant - sa première fille.
A son arrivée dans un centre de tri de déchets, choisi pour marquer le quatrième anniversaire du "Grenelle de l'environnement", le chef de l'Etat, qui était allé auparavant au chevet de son épouse Carla, a opposé aux questions des journalistes un "plus tard" aux allures de promesse de Gascon.
Tous les membres de sa délégation avaient apparemment reçu une consigne de discrétion scrupuleusement respectée.
Mais la pression est montée d'un cran lorsque le chef de l'Etat a fendu la petite foule rassemblée devant un bâtiment de l'usine pour s'adresser aux salariés de l'entreprise.
Le patron de la société "Maison et services", Patrice Deniau, lui a offert un bavoir. Plus loin, une femme lui a remis, pour Carla Bruni-Sarkozy, un livre de conseils pour retrouver sa ligne mannequin après l'accouchement intitulé "Mince alors !"
Une autre lui a donné un bon pour un tricot d'enfant sans que Nicolas Sarkozy rompe pour autant le silence sur ce qui n'était plus depuis mercredi soir qu'un secret de polichinelle.
Pour qu'il craque enfin, il a fallu que le président-fondateur du groupe Séché Environnement, Joël Séché, lui offre avant son départ une pousse de chêne à planter dans son jardin de Paris ou au Cap Nègre - "Peut-être un cadeau pour votre petite fille ?"
Visiblement ému, Nicolas Sarkozy s'est confondu en remerciements : "C'est vraiment extrêmement gentil, c'est vraiment très délicat", a-t-il dit.
"Tous les parents ici peuvent comprendre la joie très profonde que Carla et moi on ressent. Chacun également peut comprendre que c'est une joie d'autant plus profonde qu'elle est privée", a-t-il ajouté. "Je me contenterai de ces quelques mots pour vous dire qu'elles vont très bien."
Le chef de l'Etat s'est ensuite rapidement ressaisi. Aux journalistes qui lui demandaient le prénom de sa fille, il a seulement répondu, avant de s'engouffrer dans sa voiture : "Je laisse à la maman le plaisir de le dire".
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