Standard & Poor's a abaissé d'un cran lundi ses notes de crédit longue et courte sur l'Italie, tout en conservant une perspective négative sur l'évolution de l'activité économique italienne et redoutant l'incertitude politique.
Le déclassement inattendu, à A/A-1 contre A+/A-1+, menace d'alimenter les craintes de contagion de la crise de la dette dans la zone euro. A l'annonce de Standard & Poor's, la monnaie unique européenne a reculé face au dollar.
La fragilité de la coalition de Silvio Berlusconi et des divergences au sein du Parlement continueront sans doute de restreindre la capacité du gouvernement à réagir de manière décisive à un environnement macroéconomique intérieur et extérieur difficile, explique l'agence de notation.
Face à un endettement de 1.900 milliards d'euros, équivalant à 120% du PIB annuel, le gouvernement Berlusconi a fait adopter la semaine dernière par le parlement un plan d'austérité prévoyant 59,8 milliards d'euros d'économies avec l'objectif de ramener le budget à l'équilibre en 2013.
Mais ce plan de rigueur, combinant hausse des impôts et baisse des dépenses et adopté après de multiples modifications et tractations, ne convainc pas.
"De notre point de vue, les mesures et le calendrier du Plan de réforme nationale de l'Italie ne contribueront sans doute guère à stimuler la performance économique de l'Italie, surtout dans un contexte de resserrement des conditions financières et en raison du programme d'austérité budgétaire du gouvernement", dit S&P.
Le marché s'attendait plutôt à ce que se soit l'agence Moody's qui la première déclasse l'Italie. Cette dernière avait dit vendredi qu'elle achèverait en octobre l'examen de la note de crédit italienne en vue d'un possible abaissement, évoquant un contexte économique difficile.
"C'est une mauvaise nouvelle de plus", a commenté Stephen Roberts, économiste chez Nomura à Sydney. "Elle ne fait que s'ajouter au risque de contagion sur la Grèce et encourage la course aux valeurs sûres", a-t-il ajouté.
L'Italie est depuis trois mois dans le viseur des marchés, et seule la Banque centrale européenne (BCE), qui a acquis des emprunts italiens, a évité que les taux d'intérêt réclamés échappent à tout contrôle.
Mais le rendement sur les emprunts à dix ans est remonté lundi à 5,59%, pas si loin des 6% et plus réclamés avant l'intervention de la BCE.
"Est-ce que (la décision de Standard & Poor's) était attendue ce soir ? Non. Mais est-ce vraiment choquant compte tenu de l'évolution des rendements ?", souligne James Paulsen, de Wells Capital Management.
Le déclassement inattendu, à A/A-1 contre A+/A-1+, menace d'alimenter les craintes de contagion de la crise de la dette dans la zone euro. A l'annonce de Standard & Poor's, la monnaie unique européenne a reculé face au dollar.
La fragilité de la coalition de Silvio Berlusconi et des divergences au sein du Parlement continueront sans doute de restreindre la capacité du gouvernement à réagir de manière décisive à un environnement macroéconomique intérieur et extérieur difficile, explique l'agence de notation.
Face à un endettement de 1.900 milliards d'euros, équivalant à 120% du PIB annuel, le gouvernement Berlusconi a fait adopter la semaine dernière par le parlement un plan d'austérité prévoyant 59,8 milliards d'euros d'économies avec l'objectif de ramener le budget à l'équilibre en 2013.
Mais ce plan de rigueur, combinant hausse des impôts et baisse des dépenses et adopté après de multiples modifications et tractations, ne convainc pas.
"De notre point de vue, les mesures et le calendrier du Plan de réforme nationale de l'Italie ne contribueront sans doute guère à stimuler la performance économique de l'Italie, surtout dans un contexte de resserrement des conditions financières et en raison du programme d'austérité budgétaire du gouvernement", dit S&P.
Le marché s'attendait plutôt à ce que se soit l'agence Moody's qui la première déclasse l'Italie. Cette dernière avait dit vendredi qu'elle achèverait en octobre l'examen de la note de crédit italienne en vue d'un possible abaissement, évoquant un contexte économique difficile.
"C'est une mauvaise nouvelle de plus", a commenté Stephen Roberts, économiste chez Nomura à Sydney. "Elle ne fait que s'ajouter au risque de contagion sur la Grèce et encourage la course aux valeurs sûres", a-t-il ajouté.
L'Italie est depuis trois mois dans le viseur des marchés, et seule la Banque centrale européenne (BCE), qui a acquis des emprunts italiens, a évité que les taux d'intérêt réclamés échappent à tout contrôle.
Mais le rendement sur les emprunts à dix ans est remonté lundi à 5,59%, pas si loin des 6% et plus réclamés avant l'intervention de la BCE.
"Est-ce que (la décision de Standard & Poor's) était attendue ce soir ? Non. Mais est-ce vraiment choquant compte tenu de l'évolution des rendements ?", souligne James Paulsen, de Wells Capital Management.
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