dimanche 25 septembre 2011

L'Otan bombarde Syrte en Libye, un charnier à Abou Salim

Les nouvelles autorités libyennes ont découvert dimanche un charnier contenant les restes de plus de 1.270 victimes d'un massacre commis en 1996 par les forces du régime déchu, non loin de la prison Abou Salim de Tripoli.
A l'est de la capitale, les avions de l'Otan ont bombardé la ville de Syrte pour dégager la voie aux troupes du Conseil national de transition (CNT).
La prison d'Abou Salim, située dans le sud de Tripoli, abritait à l'époque de Mouammar Kadhafi les opposants au régime, y compris ceux qui s'étaient rebellés contre le "guide".
La prison, de sinistre réputation, avait été en 1996 le théâtre d'un massacre au cours duquel, selon des organisations de défense des droits humains, 2.000 détenus environ avaient trouvé la mort.
Ce massacre est indirectement à l'origine du soulèvement armé qui a écarté le "guide" libyen du pouvoir. En février, les familles de victimes de ce massacre avaient manifesté à Benghazi pour demander la libération de leur avocat.
Ces défilés ont provoqué des affrontements avec les forces de sécurité et se sont vite transformés en manifestations pour la démocratie. La Cyrénaïque a basculé aux mains des insurgés une semaine plus tard mais l'opposition a mis six mois à atteindre Tripoli.
Les troupes du gouvernement intérimaire tentent de prendre le contrôle des derniers bastions de Mouammar Kadhafi, Syrte et Bani Walid, où ses partisans opposent une forte résistance.
Le CNT affirme que ses soldats ont repoussé samedi une attaque de miliciens aux ordres de Khamis Kadhafi, l'un des fils du "guide", dans l'oasis saharienne de Ghadamès, aux confins des frontières algérienne et tunisienne.
BOMBARDEMENTS
Les hommes du CNT sont parvenus samedi à 500 mètres du centre de Syrte avant de reculer pour laisser l'aviation de l'Otan bombarder cette ville côtière d'environ 80.000 habitants.
"Hier nos combattants de la liberté ont attaqué la ville de Syrte par deux côtés. Cela ne signifie pas que Syrte est libre maintenant mais c'est une indication de la libération prochaine de Syrte", a dit Ahmed Bani, porte-parole militaire du CNT à Tripoli.
Les habitants de Syrte pouvaient entendre le bruit des avions de guerre et des bombardements sporadiques sur des cibles au sol. Un bombardement a, dans un bruit assourdissant, fait se lever un nuage de poussière sur le sud de la ville.
"L'Otan a largué beaucoup de bombes aujourd'hui", a dit un combattant rebelle.
L'Alliance atlantique a dit samedi dans un communiqué avoir frappé dans les environs de Syrte deux centres de commandement, une zone militaire, un bunker, un ensemble de radars et 29 véhicules militaires.
Les témoignages de combattants du CNT et de personnes ayant fui Syrte indiquent que les hommes de Kadhafi tentent d'empêcher les civils de fuir pour s'en servir comme "boucliers humains".
"Les soldats de Kadhafi ont encerclé la zone, l'ont bouclé et tirent sur les gens", dit Youssef, qui fuit(...)Lire la suite.

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