Le juge qui préside le procès d'Hosni Moubarak a interdit lundi les retransmissions télévisées des débats jusqu'au verdict final, suscitant la fureur des adversaires du président déchu qui entendent contester cette décision par des manifestations dans le centre du Caire.
Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat renversé durant les révoltes du "printemps arabe" à comparaître en justice et la couverture télévisée de son procès passionne les foules du Proche-Orient. Un procès public répondait à une exigence clé des manifestants qui ont réoccupé la place Tahrir du Caire pendant des semaines en juillet pour accélérer le processus judiciaire.
"Grotesque !", a lancé Cherif Mohamed, ingénieur qui suivait le procès à l'extérieur du tribunal du Caire. "Cette affaire est une nécessité pour l'opinion publique. Ne pas la diffuser signifie qu'il y a un accord avec Moubarak."
"A Tahrir, c'est là que je vais dès maintenant. Le pouvoir du peuple est plus fort que les gens au pouvoir", a dit Mohamed Ali, 35 ans.
Hosni Moubarak est jugé pour corruption, détournement de fonds publics et homicides avec préméditation durant la répression du mouvement de contestation de janvier et février qui a provoqué sa démission et a fait environ 850 morts. Il avait comparu en première audience le 3 août.
INCIDENTS DEVANT LE TRIBUNAL
Le juge Ahmed Refaat a ajourné le procès au 5 septembre en annonçant qu'il serait traité conjointement avec celui de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el Adli et de six autres personnes, dans le souci d'alléger les procédures.
Des échauffourées ont éclaté aux abords du tribunal, partisans et opposants de Moubarak échangeant insultes et jets de pierres malgré des centaines de policiers anti-émeutes. Hosni Moubarak, acheminé par hélicoptère, a comparu de nouveau dans une cage métallique et sur une civière.
"Juge, réveille-toi ! Moubarak a tué mes frères ! Exécutez l'assassin !", lançait-on d'un côté. "C'est un Egyptien jusqu'à la mort", "Moubarak n'est pas Saddam", criait-on d'un autre par allusion à l'ex-président irakien jugé et exécuté en 2006.
L'air austère et calme, l'ancien "raïs", pull-over bleu et mains jointes sur la poitrine, a échangé quelques mots avec ses fils Alaa et Gamal, également jugés, et a répondu "présent" lorsque le juge Ahmed Refaat a prononcé son nom. Il ne portait pas l'uniforme blanc réglementaire des prisonniers.
Evincé le 11 février, Moubarak avait quitté Le Caire pour la station balnéaire de Charm el Cheikh. Selon les bulletins de santé publiés après son hospitalisation en avril, il souffrait de troubles cardiaques, de dépression et de pertes de connaissance.
"Je tiens à ce que les gens s'instruisent de leur histoire et sachent ce que ce grand homme a fait pour nous. Il a assuré la stabilité de l'Egypte. Il a été humilié mais il traverse les intempéries avec honneur", a déclaré Ehab Sameh, 30 ans.la suite d'infos...
Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat renversé durant les révoltes du "printemps arabe" à comparaître en justice et la couverture télévisée de son procès passionne les foules du Proche-Orient. Un procès public répondait à une exigence clé des manifestants qui ont réoccupé la place Tahrir du Caire pendant des semaines en juillet pour accélérer le processus judiciaire.
"Grotesque !", a lancé Cherif Mohamed, ingénieur qui suivait le procès à l'extérieur du tribunal du Caire. "Cette affaire est une nécessité pour l'opinion publique. Ne pas la diffuser signifie qu'il y a un accord avec Moubarak."
"A Tahrir, c'est là que je vais dès maintenant. Le pouvoir du peuple est plus fort que les gens au pouvoir", a dit Mohamed Ali, 35 ans.
Hosni Moubarak est jugé pour corruption, détournement de fonds publics et homicides avec préméditation durant la répression du mouvement de contestation de janvier et février qui a provoqué sa démission et a fait environ 850 morts. Il avait comparu en première audience le 3 août.
INCIDENTS DEVANT LE TRIBUNAL
Le juge Ahmed Refaat a ajourné le procès au 5 septembre en annonçant qu'il serait traité conjointement avec celui de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el Adli et de six autres personnes, dans le souci d'alléger les procédures.
Des échauffourées ont éclaté aux abords du tribunal, partisans et opposants de Moubarak échangeant insultes et jets de pierres malgré des centaines de policiers anti-émeutes. Hosni Moubarak, acheminé par hélicoptère, a comparu de nouveau dans une cage métallique et sur une civière.
"Juge, réveille-toi ! Moubarak a tué mes frères ! Exécutez l'assassin !", lançait-on d'un côté. "C'est un Egyptien jusqu'à la mort", "Moubarak n'est pas Saddam", criait-on d'un autre par allusion à l'ex-président irakien jugé et exécuté en 2006.
L'air austère et calme, l'ancien "raïs", pull-over bleu et mains jointes sur la poitrine, a échangé quelques mots avec ses fils Alaa et Gamal, également jugés, et a répondu "présent" lorsque le juge Ahmed Refaat a prononcé son nom. Il ne portait pas l'uniforme blanc réglementaire des prisonniers.
Evincé le 11 février, Moubarak avait quitté Le Caire pour la station balnéaire de Charm el Cheikh. Selon les bulletins de santé publiés après son hospitalisation en avril, il souffrait de troubles cardiaques, de dépression et de pertes de connaissance.
"Je tiens à ce que les gens s'instruisent de leur histoire et sachent ce que ce grand homme a fait pour nous. Il a assuré la stabilité de l'Egypte. Il a été humilié mais il traverse les intempéries avec honneur", a déclaré Ehab Sameh, 30 ans.la suite d'infos...
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