Paris et Berlin ont proposé mardi la création d'un gouvernement économique de la zone euro ainsi que l'adoption, par tous les pays de la monnaie unique, d'une "règle d'or" de bonne gestion de leurs finances publiques. A l'issue de deux heures d'entretiens au palais de l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel ont exprimé en outre leur volonté d'aller de l'avant dans la taxation des transactions financières, qu'ils proposeront aux Européens d'adopter dès le mois prochain.
Pressés par les marchés de faire preuve d'audace pour extirper la zone euro de sa crise, les deux dirigeants ont estimé que des mesures d'urgence comme une mutualisation des dettes de ses pays membres étaient prématurées en l'absence d'une intégration poussée de leurs politiques.
"Nous voulons dire notre volonté absolue de défendre l'euro, d'assumer les responsabilités particulières en Europe qui sont celles de l'Allemagne et de la France, et avoir sur tous ces sujets une identité de vues et de propositions complètes", a dit Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune.
La chancelière allemande a indiqué pour sa part que les deux grandes puissances économiques de l'euro entendaient avec leurs propositions "gagner et (s') assurer la confiance des marchés par des actes."
Même en l'absence de mesures d'urgence, les marchés financiers ont bien réagi à ces annonces : l'euro a progressé face au dollar alors que, sur les marchés obligataires, les emprunts obligataires ont apprécié que Nicolas Sarkozy ait exclu une augmentation des moyens du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
"A mon avis, le point principal à retenir est que les dirigeants de la zone euro veillent et qu'ils prennent les choses au sérieux. Cela donnera un peu d'air aux marchés et devrait être légèrement positif sur le court terme", a déclaré Edward Meir, analyste chez MF Global, à New York.
SOMMETS RÉGULIERS, VAN ROMPUY PRÉSIDENT
Le gouvernement politique de la zone euro envisagé par la France et l'Allemagne prendra la forme de sommets réguliers des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront deux fois par an "et plus si nécessaire".
Ils seront animés par un président élu pour deux ans et demi, les deux pays proposent que le Belge Herman van Rompuy, actuel président du Conseil européen, assume cette fonction.
Parallèlement, ils prônent l'adoption par les Dix-Sept de règles contraignantes sur le retour à l'équilibre de leurs finances publiques sur le type du "frein à la dette" inscrit dans la Constitution allemande ou de la "règle d'or" envisagée par le gouvernement français.
L'horizon retenu pour cette mesure est la mi-2012.
Nicolas Sarkozy a indiqué que si un consensus politique n'était pas trouvé en vue de son adoption en France, qui passe par un vote du Congrès, un objectif difficile à atteindre vu l'opposition des socialistes, le dernier mot en reviendrait aux électeurs lors de la présidentielle.La suite d'infos...
Pressés par les marchés de faire preuve d'audace pour extirper la zone euro de sa crise, les deux dirigeants ont estimé que des mesures d'urgence comme une mutualisation des dettes de ses pays membres étaient prématurées en l'absence d'une intégration poussée de leurs politiques.
"Nous voulons dire notre volonté absolue de défendre l'euro, d'assumer les responsabilités particulières en Europe qui sont celles de l'Allemagne et de la France, et avoir sur tous ces sujets une identité de vues et de propositions complètes", a dit Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune.
La chancelière allemande a indiqué pour sa part que les deux grandes puissances économiques de l'euro entendaient avec leurs propositions "gagner et (s') assurer la confiance des marchés par des actes."
Même en l'absence de mesures d'urgence, les marchés financiers ont bien réagi à ces annonces : l'euro a progressé face au dollar alors que, sur les marchés obligataires, les emprunts obligataires ont apprécié que Nicolas Sarkozy ait exclu une augmentation des moyens du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
"A mon avis, le point principal à retenir est que les dirigeants de la zone euro veillent et qu'ils prennent les choses au sérieux. Cela donnera un peu d'air aux marchés et devrait être légèrement positif sur le court terme", a déclaré Edward Meir, analyste chez MF Global, à New York.
SOMMETS RÉGULIERS, VAN ROMPUY PRÉSIDENT
Le gouvernement politique de la zone euro envisagé par la France et l'Allemagne prendra la forme de sommets réguliers des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront deux fois par an "et plus si nécessaire".
Ils seront animés par un président élu pour deux ans et demi, les deux pays proposent que le Belge Herman van Rompuy, actuel président du Conseil européen, assume cette fonction.
Parallèlement, ils prônent l'adoption par les Dix-Sept de règles contraignantes sur le retour à l'équilibre de leurs finances publiques sur le type du "frein à la dette" inscrit dans la Constitution allemande ou de la "règle d'or" envisagée par le gouvernement français.
L'horizon retenu pour cette mesure est la mi-2012.
Nicolas Sarkozy a indiqué que si un consensus politique n'était pas trouvé en vue de son adoption en France, qui passe par un vote du Congrès, un objectif difficile à atteindre vu l'opposition des socialistes, le dernier mot en reviendrait aux électeurs lors de la présidentielle.La suite d'infos...
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