Chars et blindés de l'armée syrienne se sont déployés samedi dans l'ensemble de la ville de Hama, a rapporté un habitant, après une semaine de bombardements qui ont causé la mort de 300 civils dans ce foyer de la révolte engagée contre le président Bachar al Assad.
L'offensive lancée par le pouvoir pour reprendre le contrôle de Hama, où d'énormes manifestations antigouvernementales se succédaient depuis deux mois, a été condamnée par les Nations unies et vivement critiquée par des pays comme la Russie et la Turquie, naguère proches de Damas.
"Les tirs d'obus et de mitrailleuse d'hier ont cessé. Des chars et des véhicules blindés se sont déployés partout dans la ville", a dit un habitant de Hama qui s'est présenté comme un commerçant du nom de Djamal.
S'exprimant par téléphone satellite, il a déclaré que l'eau et les moyens de communication classiques restaient coupés et que l'électricité n'avait fonctionné que quelques heures durant la nuit. Il a précisé que les rues étaient vides dans cette ville de 700.000 habitants, bastion de l'opposition sunnite situé dans le centre de la Syrie.
APPEL DES ÉTATS DU GOLFE
Hafez al Assad, père de l'actuel président, avait fait mater une rébellion islamiste en 1982 à Hama, où des dizaines de milliers de personnes furent tuées tandis que plusieurs parties de la vieille ville étaient rasées.
Hama demeure un symbole de résistance à la famille Assad en raison de l'insurrection de 1982 et parce qu'elle a été, avant que les chars y soient envoyés cette semaine, le théâtre de certaines des plus grandes manifestations contre le régime de Damas. Plus de 100.000 contestataires s'y sont rassemblé les vendredis pour réclamer le départ du président.
Dans leur premier commentaire public sur la situation en Syrie, les Etats arabes du Golfe expriment leur "préoccupation et (leurs) regrets les plus grands" devant la "montée de la violence et le recours excessif à la force" qui s'observent en Syrie, mais sans critiquer directement Assad.
Les riches producteurs et exportateurs de pétrole du Golfe, soucieux de contenir leurs propres dissidents, avaient jusqu'ici gardé le silence sur la violente répression en cours en Syrie.
Dans un communiqué, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réclament "un arrêt immédiat des violences et de toute activité armée, l'arrêt des effusions de sang, le recours à la sagesse et la mise en oeuvre de réformes sérieuses et nécessaires".
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a déclaré ne plus considérer Bachar Assad comme un interlocuteur valable.
"PAS D'AVENIR POUR ASSAD"
"Je ne pense pas qu'il y ait un avenir politique soutenu par les Syriens pour Assad", a-t-il dit au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, ajoutant que l'Allemagne compte réduire ses contacts avec le gouvernement syrien à un niveau minimal.
"L'ampleur du recours à la violence montre que le régime ne recule devant rien pour s'accrocher au pouvoir", dit-il.
Les autorités syriennes imputent la violence à des groupes armés et à des extrémistes religieux qui ont, selon elles, tué 500 policiers et soldats. D'après des groupes de défense des droits de l'homme, les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 1.600 civils depuis le début des troubles en mars.
Le président américain Barack Obama, son homologue français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont décidé d'étudier de nouvelles mesures pour faire pression sur Bachar Assad, a indiqué la Maison blanche vendredi.La suite...
L'offensive lancée par le pouvoir pour reprendre le contrôle de Hama, où d'énormes manifestations antigouvernementales se succédaient depuis deux mois, a été condamnée par les Nations unies et vivement critiquée par des pays comme la Russie et la Turquie, naguère proches de Damas.
"Les tirs d'obus et de mitrailleuse d'hier ont cessé. Des chars et des véhicules blindés se sont déployés partout dans la ville", a dit un habitant de Hama qui s'est présenté comme un commerçant du nom de Djamal.
S'exprimant par téléphone satellite, il a déclaré que l'eau et les moyens de communication classiques restaient coupés et que l'électricité n'avait fonctionné que quelques heures durant la nuit. Il a précisé que les rues étaient vides dans cette ville de 700.000 habitants, bastion de l'opposition sunnite situé dans le centre de la Syrie.
APPEL DES ÉTATS DU GOLFE
Hafez al Assad, père de l'actuel président, avait fait mater une rébellion islamiste en 1982 à Hama, où des dizaines de milliers de personnes furent tuées tandis que plusieurs parties de la vieille ville étaient rasées.
Hama demeure un symbole de résistance à la famille Assad en raison de l'insurrection de 1982 et parce qu'elle a été, avant que les chars y soient envoyés cette semaine, le théâtre de certaines des plus grandes manifestations contre le régime de Damas. Plus de 100.000 contestataires s'y sont rassemblé les vendredis pour réclamer le départ du président.
Dans leur premier commentaire public sur la situation en Syrie, les Etats arabes du Golfe expriment leur "préoccupation et (leurs) regrets les plus grands" devant la "montée de la violence et le recours excessif à la force" qui s'observent en Syrie, mais sans critiquer directement Assad.
Les riches producteurs et exportateurs de pétrole du Golfe, soucieux de contenir leurs propres dissidents, avaient jusqu'ici gardé le silence sur la violente répression en cours en Syrie.
Dans un communiqué, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réclament "un arrêt immédiat des violences et de toute activité armée, l'arrêt des effusions de sang, le recours à la sagesse et la mise en oeuvre de réformes sérieuses et nécessaires".
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a déclaré ne plus considérer Bachar Assad comme un interlocuteur valable.
"PAS D'AVENIR POUR ASSAD"
"Je ne pense pas qu'il y ait un avenir politique soutenu par les Syriens pour Assad", a-t-il dit au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, ajoutant que l'Allemagne compte réduire ses contacts avec le gouvernement syrien à un niveau minimal.
"L'ampleur du recours à la violence montre que le régime ne recule devant rien pour s'accrocher au pouvoir", dit-il.
Les autorités syriennes imputent la violence à des groupes armés et à des extrémistes religieux qui ont, selon elles, tué 500 policiers et soldats. D'après des groupes de défense des droits de l'homme, les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 1.600 civils depuis le début des troubles en mars.
Le président américain Barack Obama, son homologue français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont décidé d'étudier de nouvelles mesures pour faire pression sur Bachar Assad, a indiqué la Maison blanche vendredi.La suite...
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