mardi 2 août 2011

La mort de sangliers en Bretagne reste une énigme

Les algues vertes ne peuvent être formellement incriminées après la découverte le 26 juillet de sangliers morts sur une plage des Côtes-d'Armor, selon des résultats d'analyses rendus publics lundi par la préfecture.
Cinq marcassins sur les six animaux analysés par des laboratoires de Lyon et Strasbourg présentaient des taux d'hydrogène sulfuré (H2S), le gaz toxique dégagé par les algues en putréfaction, allant de 0,14 mg/kilo à 1,72 mg/kilo.
"Avec des telles différences de valeurs, on ne peut en tirer aucune conclusion. On manque de recul car il n'y a aucune étude biologique qui permettrait de connaître les seuils de dangerosité de l'hydrogène sulfuré", a déclaré à Reuters un porte-parole de la préfecture.
Le sixième marcassin ne présente aucune trace du gaz potentiellement mortelle.
Pour les autorités, la mortalité subite de ces animaux restent une énigme.
Au total, 36 cadavres de sangliers ont été ramassés en dix jours sur la plage ou à proximité des rivages de Morieux, dans les Côtes-d'Armor, où se jette la rivière du Gouessant.
Plusieurs hypothèses ont été retenues : la présence d'algues vertes sur la plage qui a été fermée au public, les effets toxiques de cyanobactéries retrouvées dans une retenue d'eau en amont ou un empoisonnement volontaire.
L'analyse du seul marcassin ne présentant aucune trace d'hydrogène sulfuré a révélé des traces de chloralose, un produit utilisé pour empoisonner les rongeurs mais en quantités insuffisantes pour expliquer la mort de l'animal.
Celui-ci va faire l'objet d'analyses complémentaires.
Pour les associations écologistes, il ne fait guère de doute que les algues vertes qui dégagent de l'hydrogène sulfuré sont à l'origine de l'hécatombe.la suite...

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