jeudi 11 août 2011

Football: les Bleus changent avec Blanc mais se cherchent encore

Depuis que Laurent Blanc a pris les rênes de l'équipe de France il y a un an, il est indéniable que les Bleus ont changé, même si dans le fond, ils se cherchent encore.
Le sélectionneur avoue volontiers qu'il a passé "une année très difficile", tant sur le plan personnel, avec la disparition de son père, que d'un point de vue professionnel, dans ses nouvelles fonctions.
Il a d'abord eu la lourde tâche de marcher sur les braises de Knysna, ce lieu sud-africain qui symbolisera à jamais l'endroit où l'équipe de France a perdu beaucoup de son crédit, en refusant de s'entraîner devant les caméras du monde entier.
Il a dû ensuite composer avec les sanctions plus ou moins lourdes infligées à certains joueurs, comme Patrice Evra, Franck Ribéry ou encore Eric Abidal.
Son mandat a commencé à Oslo, le 11 août 2010, avec un revers paradoxalement plein de promesses face à la Norvège (2-1). L'histoire s'est poursuivie dans la douleur, au Stade de France, avec une défaite inaugurale dans la course à la qualification pour l'Euro 2012, face à la Biélorussie (1-0).
Mais aujourd'hui, bien des choses ont changé. Les Bleus de Laurent Blanc sont en tête de leur groupe de qualification, maîtres de leur destin, avec encore quatre matches à jouer. Et surtout, ils n'ont plus perdu depuis onze matches.
En concédant un match nul mercredi à Montpellier, face au Chili (1-1), l'équipe de France a montré qu'elle savait à nouveau produire du jeu, se créer des opportunités, ce que Laurent Blanc a particulièrement apprécié.
"Il y a de l'intention, même si on ne réussit pas tout. Dans l'état d'esprit, dans la motivation, dans la préparation, je pense qu'on est sur le bon chemin", a-t-il estimé à l'issue de la rencontre.
UNE HISTOIRE "EN TRAIN DE S'ÉCRIRE"
Mais ce que Laurent Blanc n'a pas voulu ajouter, ou du moins souligner, c'est que son équipe avance à petits pas dans cette quête de renouveau.
Car au vu des occasions non converties mercredi soir face aux Sud-Américains, du déchet technique dans l'entrejeu français, des questions légitimes peuvent se poser.
Pourquoi Nasri n'est-il pas assez tranchant en meneur de jeu, au regard des performances inverses de Marvin Martin ? Pourquoi l'équipe de France manque-t-elle de sérénité au milieu de terrain ? Pourquoi tant de maladresse dans le dernier geste des attaquants ?
Autant de questions que Laurent Blanc se pose certainement sans vouloir le dire explicitement, même s'il concède que "vouloir mettre en place un projet de jeu ambitieux est une chose, le mettre en pratique est beaucoup plus compliqué".
Pour Karim Benzema, d'un naturel peu loquace, tout cette histoire est néanmoins "en train de s'écrire". Comme pour Loïc Rémy, buteur contre le Chili, qui a le sentiment que les Bleus sont dans "une spirale positive" précieuse, avec "une certaine confiance qui se construit au fil des jours".
Pour les prochains rendez-vous des Bleus, deux déplacements périlleux début septembre dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012, en Albanie puis en Roumanie, Laurent Blanc sait qu'il pourra compter sur une charnière centrale solide.La suite...

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