vendredi 1 juillet 2011

La Grèce obtient un répit à 12 milliards d'euros

La Grèce obtient un répit à 12 milliards d'euros

Le Parlement grec prévoit un nouveau plan d'austérité de 28,4 milliards d'euros d'ici à 2015.
Le Parlement grec prévoit un nouveau plan d'austérité de 28,4 milliards d'euros d'ici à 2015. Crédits photo : JOHN KOLESIDIS/REUTERS

Le versement sera débloqué aujourd'hui par l'Eurogroupe. Le second plan de sauvetage reste en négociation. 

Accélérer le calendrier pour reprendre la main. Les ministres des Finances de la zone euro, qui devaient organiser une réunion exceptionnelle dimanche soir à Bruxelles, tiendront finalement, ce samedi en fin d'après-midi, une simple conférence téléphonique. Cette réunion intervient dans la foulée du vote par le Parlement grec de son nouveau plan d'austérité prévoyant 28,4 milliards de mesures d'économie supplémentaires d'ici à 2015. Ce vote était exigé par la troïka -les prêteurs de la Grèce (Union européenne, BCE et FMI)- pour continuer à débloquer les fonds promis dans le cadre du premier plan d'aide mis en place, d'un montant total de 110 milliards d'euros.
Le commissaire européen en charge de l'Économie, Olli Rehn, a reconnu vendredi que désormais la Grèce était «pratiquement certaine» d'obtenir le déblocage de la cinquième tranche, prévue pour juillet, d'un montant de 12 milliards. Les ministres des Finances de la zone euro devraient l'acter formellement aujourd'hui. «Nous avions programmé la réunion dimanche 3 juillet car les autorités grecques nous disaient qu'elles n'arriveraient pas à faire voter leur plan de rigueur avant le samedi 2, explique une source au sein de l'Eurogroupe. Mais finalement, le Parlement à Athènes a voté ce plan avec quarante-huit heures d'avance, il n'y avait donc pas de raison de maintenir la réunion du 3 juillet et de réunir tous les ministres physiquement pour acter simplement de la poursuite de déblocage des fonds.»
Le fait de tenir une réunion par téléphone démontre en revanche qu'aucune avancée n'est attendue ce week-end au sujet des négociations entourant le second plan d'aide à la Grèce, qui devrait permettre à Athènes de couvrir ses besoins financiers pour 2012. «À ce stade, les négociations entre les trésors de la zone euro ne sont pas assez mûres pour que les ministres des Finances se réunissent autour d'une proposition commune», confie une source européenne. La zone euro reprend donc son calendrier initial, faisant du prochain eurogroupe du 11 juillet le moment clef pour définir le contour d'un accord sur le deuxième plan.

Course contre la montre 

D'ici là, les négociations avec les banques devront avoir abouti. Vendredi, les créanciers privés d'Athènes ont fait connaître leur engagement de principe à participer à ce second plan de sauvetage. L'Institute of International Finance, qui représente 430 institutions dans le monde, a publié un communiqué en ce sens, qui marque également le ralliement de la communauté financière au «plan français» mis sur la table en début de semaine. Ce schéma a notamment pour avantage de prévoir que de nouveaux prêts à 30 ans soient consentis à la Grèce. De quoi alléger plus significativement l'extraordinaire contrainte financière qui pèse sur les finances publiques du pays.lire la suite.

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