mardi 5 juillet 2011

Il y a 100 ans naissait Georges Pompidou

Il y a 100 ans naissait Georges Pompidou

Georges Pompidou en 1969Georges Pompidou en 1969 / AFP
Les plus jeunes ne connaissent peut-être que le fameux centre d'art contemporain qui porte son nom. "Un homme comme ça ne fera jamais de politique", aurait dit un jour le général de Gaulle de son futur successeur à l'Elysée Georges Pompidou (1969-74), auquel Nicolas Sarkozy rend hommage mardi dans le Cantal à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Né le 5 juillet 1911, emporté par la maladie le 2 avril 1974, Georges Pompidou tint les commandes d'une République qui galopait vers sa prospérité, et qu'il contribua à moderniser, pour le meilleur et le pire.
Figure essentielle des Trente glorieuses, ce "conservateur libéral", négociateur en chef de Mai 68 (les fameux accords de Grenelle) à Matignon, rêvait d'une France apaisée. Au risque d'être qualifié de "gérant des révolutions tranquilles" ou de "gaulliste immobilier" (Beaubourg, la tour Montparnasse, la Défense, etc).

Héritier voulu par le général de Gaulle, Pompidou assura la transition entre le gaullisme historique et l'"orléanisme" qui allait prendre la relève avec Valéry Giscard d'Estaing. Au début de son septennat en 1969, la France est traversée par des courants politiques, sociaux et culturels qui s'affrontent. Son arrivée au pouvoir s'inscrit comme "un prolongement du gaullisme, mais marque aussi la victoire de l'interprétation la plus conservatrice du gaullisme", expliquait en 2004 l'historien Serge Wolikow. "Depuis 1968, Pompidou prenait ses distances avec de Gaulle. Ce dernier, après les mouvements sociaux, avait essayé d'impulser des réformes. Pompidou de son côté veut continuer la modernisation tout en réaffirmant les valeurs morales dans une France conservatrice ébranlée par les événements de mai 1968".

Président, il recentre sa politique sur le maintien de l'ordre social (par exemple avec la loi anti-casseurs en 1970), attend de la télévision qu'elle soit "la voix de la France", illustrant pour certains "une volonté de revanche" sur Mai 68. Pompidou n'a jamais été parlementaire et le général de Gaulle, qui le propulsa vers les sommets de l'Etat, décrit dans ses Mémoires une personnalité complexe. Georges Pompidou était doué "de la faculté de comprendre et de la tendance à douter, du talent d'exposer et du goût de se taire, du désir de résoudre et de l'art de temporiser", écrit-il. la suite

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire