La bactérie E.Coli présente sur un des patients à Bordeaux
Sur les sept personnes hospitalisées jeudi à Bordeaux, trois patients, des femmes âgées de 40 à 65 ans, sont toujours dans un état grave.
Au lendemain de l'hospitalisation de sept personnes à Bordeaux, la présence de la bactérie Escherichia.coli a été confirmée chez l'un de ces patients, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. «D'autres cas font l'objet d'études approfondies au Centre national de référence, a-t-il indiqué sur France 2. Vous avez trois personnes au CHU et quatre personnes à l'hôpital militaire, dans les services appropriés». Interrogé sur la gravité des infections, Xavier Bertrand a expliqué que c'était «aux médecins de la dire précisément». «Il faut les laisser donner les informations en temps utile», a-t-il ajouté.Au total, huit personnes souffrant de diarrhées sanglantes graves ont été recensées jeudi par les autorités sanitaires en Gironde . Parmi les sept hospitalisées, trois présentent un syndrome hémolytique et urémique (SHU) plus sérieux puisqu'il atteint notamment les reins. «Il y a trois personnes dans un état grave», trois femmes âgées de 40 à 65 ans, avait indiqué jeudi Nicole Klein, la directrice de l'Agence régionale de santé (ARS). «Ces trois personnes ont été placées sous dialyse, une se trouve en réanimation».
«Il ne s'agit pas d'un cas groupé. Ce ne sont pas des personnes qui étaient ensemble, mais des personnes qui sont venues à l'hôpital le même jour», avait-t-elle expliqué, précisant que les malades habitaient «apparemment dans la même commune de Bègles», près de Bordeaux. Les autorités sanitaires essayaient jeudi de «voir où ils avaient mangé, où ils avaient fait leurs courses», mais il est encore «trop tôt pour tirer des conclusions».
La préfecture et l'ARS ont cependant précisé que «les premières investigations» écartaient un lien avec les cas d'intoxication à la bactérie E.coli liés aux steaks hachés surgelés survenus il y a quelques jours dans le nord de la France. «Un seul malade a mangé un steak haché, ce qui est peu par rapport au nombre des malades», selon Nicole Klein. Les analyses réalisées sur ces enfants du nord de la France avaient montré que la bactérie E.coli en cause était distincte de la souche bactérienne à l'origine d'une épidémie liée à la consommation de graines germées, qui a fait 43 morts en Allemagne et un en Suède.
Petits virus
Par ailleurs, une cinquantaine d'enfants souffraient jeudi de maux de ventre et de tête, et pour certains de vomissements, après une possible intoxication alimentaire dans une cantine scolaire du Nord. Certains ont été hospitalisés. L'Agence régionale de santé Nord/Pas-de-Calais a parlé de «symptômes évoquant une toxico-infection alimentaire collective», environ deux heures après avoir consommé des hamburgers à la cantine. Mais elle n'aurait là encore aucun lien avec la bactérie E.coli qui avait touché les enfants qui avaient mangé des steaks hachés, dans la même région. Selon le responsable du Samu qui a pris en charge les écoliers, il n'y a rien d'inquiètant à cette situation : «Il y a plein de petits virus qui traînent en ce moment».a lire
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire