Fuites au bac : sur la piste d'un quatrième homme
Deux autres personnes sont en effet entendues depuis jeudi après-midi par la brigade de répression de la délinquance contre la personne. Cette brigade est chargée de l'enquête ouverte la veille après une plainte du ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel. Les frères âgés de 21 et 25 ans risquent des peines de prison.
"Mais reste pour la police judiciaire à remonter le fil jusqu'à la personne qui a pris la photo. C'est pourquoi une quatrième personne est recherchée", explique Europe 1.
ENQUÊTE ADMINISTRATIVE
M. Chatel a déposé plainte pour "fraude aux examens", ainsi que "recel et abus de confiance" après la divulgation sur Internet d'un exercice de l'épreuve de mathématiques du baccalauréat S, passée la veille par cent soixante-cinq mille élèves, un événement rarissime par sa nature de par son ampleur. La fuite "avérée" porte sur l'exercice de probabilités, qui compte pour quatre points sur vingt, que le ministre a décidé d'exclure de la notation.
Dans la matinée de jeudi, Luc Chatel a également annoncé l'ouverture d'une enquête administrative sur des rumeurs de nouvelles fuites aux épreuves d'anglais et de physique du baccalauréat S.
Le ministre s'était toutefois montré prudent, affirmant n'avoir "aucune indication sur d'autres fraudes au baccalauréat, la seule fraude avérée c'est celle que nous avons constatée à l'un des exercices de mathématiques". Mercredi, la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), une des principales organisations de lycéens, avait demandé que "toute la lumière soit faite" à ce sujet.
Jeudi matin, RTL a publié des photos de textos reçus par un lycéen parisien la veille des épreuves d'anglais et de physique qui contiennent l'énoncé des sujets. Ce lycéen affirme par ailleurs que ces informations "s'échangent surtout par voie orale, beaucoup dans les bibliothèques".
RÉVISION DES "PROCÉDURES DE CONTRÔLE"
Selon la FIDL, "ces fraudes viennent fragiliser cet aspect essentiel d'un diplôme qui risquerait de se trouver décrédibilisé si les filières de fraude n'étaient pas démontées". Le syndicat demande "au ministère de prendre toutes les mesures adéquates afin que les candidats ne pâtissent pas d'une situation qu'ils subissent". Il souhaite également que soient revues "les procédures de contrôle de la confidentialité des épreuves, une faille dans cette dernière ayant aujourd'hui, par la réalité des nouvelles technologies de l'information, des effets démultipliés".
Luc Chatel a annoncé, jeudi, "qu'à la suite des propositions des fédérations de parents d'élèves et des organisations lycéennes, nous devons réfléchir à l'organisation du bac et à la sécurisation plus forte des épreuves". Une consigne qui a été envoyée "à l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale", a-t-il ajouté.lire la suite:
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