Fillon et Hollande s'affrontent sur la «présidence normale»
Le premier ministre a raillé samedi ce concept défendu par le candidat à la primaire PS. Preuve que « le thème a touché », réplique le socialiste.
Un président de la République peut-il être «normal » ? C'est sur ce concept que se sont opposés, samedi, François Fillon etFrançois Hollande par média interposés.S'exprimant devant de nouveau militants UMP salle Gaveau à Paris, le premier ministre a estimé «ceux qui se font fort d'instaurer une «présidence normale» ne savent pas de quoi ils parlent». Sans jamais mentionner le nom de François Hollande, qui défend cette idée dans sa campagne en vue de 2012, il a expliqué : «quand vous avez quelques jours pour stopper la spirale de tout un système économique et financier qui part en vrille (...) quand vous décidez de passer de l'ultimatum au déclenchement des opérations militaires en Libye, quand vous devez résister à plusieurs centaines de milliers de manifestants qui réclament l'abandon de la réforme pourtant vitale des retraites (...) quand vous êtes au centre de tout cela, eh bien, vous ne pouvez pas et vous ne devez pas être l'homme du quotidien».
Une intervention que François Hollande a interprétée comme une reconnaissance de la pertinence du sujet. «Je sens que ce que j'ai dit depuis plusieurs mois a touché», a déclaré l'ex-patron du PS en marge d'une Fête de la rose à Chelles en Seine-et-Marne.
Sauf que, selon lui, les arguments de François Fillon ne tiennent pas. «Il a tort. Les circonstances peuvent être exceptionnelles. Les conditions d'un mandat présidentiel sont forcément difficiles et éprouvantes et c'est pourquoi il faut des capacités de cohérence, de stabilité, de respect, de maîtrise, ce qui a manqué depuis près de cinq ans», a fait valoir le député socialiste de Corrèze.lire la suite.
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